[Baptême] Anna Jagellon

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L'abbesse avait rejoint la vicomté la veille au soir, ce qui luy avait permis, non seulement de prendre de salutaires heures de repos, mais surtout de superviser la préparation de la chapelle pour l'office prévu. Elle avait toute confiance en l'expérience des gens de la vicomtesse, mais elle préférait souvent préparer elle-mesme les lieux saincts pour les cérémonies.

La nappe recouvrant l'autel, et brodée aux armes du fief, avait été soigneusement lavée et déplissée, avant de retrouver sa place sur la table de pierre. La chapelaine disposa ensuite une petite corbeille contenant la médaille de baptesme, un cierge ainsi qu'un vase garni de perce-neiges fraîchement cueillis. Son missel trouva sa place sur le lutrin placé non loin de l'autel. Enfin, elle veilla à la propreté de l'eau emplissant le baptistère.

Jugeant que tout était fin prêt, elle alla ouvrir les portes de la chapelle. Un page, certainement envoyé par la vicomtesse, vint alors se mettre à sa disposition, sans qu'elle n'ait fait de demande particulière. L'arrivée du jeune garçon fut pourtant une aubaine pour la moniale, puisqu'il fut chargé de monter au clocher afin de sonner les cloches de Sainct-Georges.

Eloin lissa les plis de sa robe d'office, et se plaça sur le parvis de la chapelle, preste à accueillir la future baptisée et ses proches.

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Ce n'est limite s'il avait pas installer une tente et dormi au pied de la chapelle. Le jeune Seigneur de Baillou avait promis à Anna de venir et c'est chose faite désormais.

Le domaine Carsenac il n'y était pas aller depuis le mariage de Karyaan et Bezuto c'était il y a fort longtemps hélas mais étrangement les souvenirs étaient tels qu'il se demandait si ce n'était pas hier qu'il avait eu lieu tellement qu'Albin se souvenait de cet endroit et du chemin menant à la chapelle.

Pour une fois semble t'il il est le premier arrivé parmi les invités au baptême d'Anna mais pour Albin c'est bien plus qu'une simple invitation quand on sait que discrètement Anna et Albin se fréquentent.

Ce jour il allait découvrir toute la famille qui sera présent et surtout il lui faudra rester discret, ne pas montrer d'affection particulière envers la jeune Jagellon sans s'attirer les foudres de la famille et puis faire quand même bonne impression si un jour ils veulent bien l'accepter.

Fort heureusement pour lui il avait prévu un présent pour la baptisée mais cela il lui remettra plus tard. Il lui restait plus qu'à attendre.

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La route avait été longue. Le Jagellon était fatigué par ses nombreuses heures entre le conseil comtal et le tribunal, si bien que ce voyage fut presque la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Mais il se devait d'être présent au baptême de sa jumelle ! Une absence et il aurait subit ses foudres pendant plusieurs mois. Bien entendu la distance entre le Limousin et le Languedoc était importante mais savoir son double lui en vouloir ne lui aurait absolument pas plu.
Toujours est-il qu'il se trouvait en approche du domaine de Cars. Il ne connaissait pas la vicomtesse, et par conséquent la marraine d'Anna, mais cela ne le préoccupait absolument pas. Il n'était pas timide, bien loin de là et comme à son habitude il allait arriver comme une furie.
En attendant, il était assis sur la banquette de son carrosse à travailler. Le cahot et la vitesse du véhicule empêcherait un grand nombre de personnes à effectuer quelconque action et encore moins lire ou écrire.

Le véhicule se stoppa net devant la chapelle avec un fracas audible presque dans tout le domaine vicomtal. Si bien que si Sofja se trouvait en approche elle aurait pu se dire ''Ha mon frère est là''.
Le Jagellon avait les traits tirés, des cernes pourtant visibles malgré l'épaisseur de poudre maquillante appliquée par le blond. Il refusait de vieillir et encore moins de paraître malade ou fatigué, si bien que l'étape ''fards'' se trouvait chaque matin O-B-L-I-G-A-T-O-I-R-E.
Il réajusta sa tenue qu'il avait voulu simple, malgré la richesse du noir et de l'or, mais qu'il n’appréciait pas plus que cela. Mais face à son apparence actuelle, ses joues creusées et toutes les traces de fatigue, il pouvait se permettre de ne pas apparaître de la meilleure façon possible... Il se rattraperai au mariage de sa sœur, si toutefois elle trouvait quelqu'un de bien.

Nikolaï descendit du lourd carrosse noir dépourvu de fioritures et se dirigea vers la chapelle. Sur le parvis se trouvaient déjà deux personnes : l’abbesse et un inconnu.
Il salua d'une révérence l'ecclésiastique, accompagné d'un ''Bien le bonjorn... J'ose espérer que vous vous portez bien en ce beau jour.'' avant de se tourner vers l'homme et de le saluer également. ''Bonjorn Senher... Je pense ne point vous connaître.''
Il regarda les deux de la même façon et jugea opportun de se présenter : ''Je suis Nikolaï Jagellon, le frère de l'intéressée de ce jorn''.
Le blond avait pris l'accent Occitan... chose dont il ne se rendait pas compte mais qui aurait le don de l'énerver si l'un des membres de sa famille lui en faisait la remarquer. Pour chance il n'aurait sans doute pas à trop s'exprimer aujourd'hui.

Famille Carsenac Messages : 683 Localisation : Variable

Elle aimait le noir, s'y était accoutumée peut-être. Porté d'abord pour le deuil de son premier fiancé, puis pour les autres qui s'étaient amoncelés sur son chemin, pour celui du Perplexe, pour celui d'une Reyne de France issue de ce même Comté où se situaient Les Cars et leur étonnante architecture, comme en mutation, il était bien rare qu'il quitte totalement la vêture de la Carsenac. Ce jour-là, tout jour de joie qu'il fût, Sindanarie avait opté pour une sombre simplicité, égayée uniquement par le blanc de l'écharpe qu'elle portait. Comme elle l'avait promis à celle qui devait devenir sa filleule, elle la portait pratiquement à chaque fois qu'elle mettait le nez dehors, sauf cas de précipitation telle qu'elle sortait sans même passer une cape.

Pour l'heure, il n'y avait point de précipitation, juste le chemin de la demeure vicomtale à la chapelle. Autant dire presque rien... Et, alors qu'elle y parvenait, force fut de constater qu'elle était loin d'être la première arrivée en dehors de la chapelaine. Un homme, sûrement celui dont la future baptisée lui avait touché quelques mots, et celui qui devait être le jumeau d'Anna au vu de leur ressemblance (elle l'avait bien prévenue !), étaient déjà en compagnie de l'Evêque. Par respect pour celle-ci, Sindanarie alla d'abord à la cistercienne pour la saluer d'une révérence et d'un reconnaissant :

Monseigneur, merci mille fois d'avoir tout pris en main.

Puis, se retournant vers les deux hommes en présence, elle reprit :

Messires, soyez les bienvenus en ces lieux. Je suis Sindanarie Carsenac, la... La quoi, d'ailleurs ? Qu'est-ce qu'on s'en moquait, qu'elle soit gueuse ou reine, puisqu'il était question d'une présence devant le Très-Haut ! La future marraine d'Anna.

Car c'était tout ce qui importait, pour l'heure : ils étaient sans aucun doute tous deux là pour elle, et elle seule. Machinalement, l'index de la Carsenac dégringola le long de la soie blanche. Anna... Et une pensée vola vers le sachet de velours vert sombre qui attendait paisiblement son heure, niché au creux de la senestre.

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Le chemin était court mais agréable, et ce, malgré l'air frais. Anna avait prit soin de recouvrir ses épaules de sa cape de fourrure dont elle se débarrasserait plus tard. De plus, elle avait troquée ses jolies robes ainsi que tout ornement contre une robe blanche de dentelle et perles discrètes, confectionnée de ses mains. Bien sur que ce fut long surtout pour l'autodidacte couturière mais c'était là une chose qu'elle aimait faire pour occuper ses journées.
Quoi que désormais celles-ci se résumaient à travailler ou, ces derniers temps, à parler également longuement avec un jeune homme.
Ses azurs le virent d'ailleurs aussitôt sur le parvis de la chapelle, bien avant tout le reste. L'éternel doux sourire sur son visage s’agrandissait un peu plus au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient pour finalement arriver à leur portée. Un regard suffit pour qu'il la comprenne, salut silencieux, avant que la blonde, aux cheveux lâchés le long de son dos, ne fasse à nouveau une révérence mais cette fois-ci à l'intention de l’Évêque.

Merci Monseigneur, d'avoir préparé tout ceci. Et merci à vous aussi Messire Albin de ne pas avoir oublié de nouveau.

Un peu taquine, forcément.
Avait-il vraiment campé ici pour être le premier ? De toute façon, l'attention était des plus adorables pour se rattraper.
Vint le tour de se permettre un léger baiser sur la joue de Sindanarie, geste jusqu'alors gardé dans l'intimité de leurs conversations, mais qui voulait en ce jour témoigner de son affection réelle envers elle, tout en la remerciant.

Merci encore pour la chapelle.

La jeune femme aimait en effet le fait d'avoir son baptême, entouré de ses proches, dans une chapelle reculée des villages. Cependant, il manquait encore du monde à l'appel. Ou était donc sa rousse ? Et le fameux Kylian.
Un accent chantant lui vint aux oreilles, manquant de la faire grimacer. Une invitation perdue ? Perplexe, la blonde tourna la tête pour reconnaître...Un blond. Et pas n'importe lequel. Sa moitié. D'abord un air surpris, associant voix et visage, avant d'aller lui faire une chaleureuse accolade, faisant fit de l'horreur entendue. Ou presque.

Il est vraiment nécessaire que tu reviennes au Limousin mon frère.

La voilà presque comblée. Son jumeau était la, son prince également ainsi que sa chère Marraine, sa chef et l'autre branche familiale. Manquait juste sa soeur aînée, son beau frère, son oncle ainsi que sa meilleure amie. Au moins, cela laisserait le temps à chacun de faire connaissance.

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C'était un jour très important pour la jouvencelle, son baptème. C'était son entrée dans le monde des adultes mais surtout dans la maison du seigneur. C'est vrai quant ce moment la blonde n'avait pas appréçié la réaction de l'église, n'approuvait pas toujours mais sa foi était restée intacte, et c'était bien ça le plus important pour elle.
C'est donc accompagnée de son époux qu'ils arrivèrent au domaine des Cars. Elle avait revetu une belle robe bleu clair ou quelques touches de fourrure de renard sur les manches et le bas de la robe. Elle avait également acheté un mini manteau et un chapeau de mesme fourrure. Cela était d'un chic sans nom !

Un garde les emmena jusqu'à la chapelle ou était présent la maitresse de la maison, ainsi que l'évesque, son petit frère et sa soeur, ainsi qu'un ami de cette dernière. Sofja les salua d'un signe de tête puis alla enbrasser Nikolaï et Anna. Il était temps qu'elle s'adresse à l'hôtesse.

Vicomtesse, je vous remercie d'accompagner Anna ce jour mais également d'avoir ouvert les portes de vostre Vicomté. Je sais que cela tenait à coeur à ma soeur.

Puis elle adressa quelques mots à l'Evesque, bien naturellement.

Monseigneur, merci à vous d'avoir fait le déplacement, je sais Anna entre de bonnes mains et cela me remplit de joie que ce soit vous.

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L’ecclésiastique bien évidemment était déjà présent mais avant de se diriger vers lui, Albin voulait être sur de ne pas se tromper de lieu et attendait également que d'autres invités arrivent à leur tour. Il n'eu pas longtemps à attendre avant qu'un jeune homme arrive parlant l'occitan. Quelle surprise d'entendre cet accent que le jeune Ar Sparfel n'a pas entendu depuis longtemps et taquin comme il est, il serait capable de répondre dans la même langue juste quelques mots.

Il laissa le jeune homme parler d'abord, se voulant faire discret et éviter tout manque de respect ou de politesse, celui ci se présenta comme étant Nikolaï, le fameux jumeau dont il en a entendu longueeeeeement parler. Albin se présenta à son tour.

Bonjorn a vous, enchanté de vous connaitre permettez que je me présente à mon tour. Albin d'Ar Sparfel, un ami de votre soeur venu de loin pour l'occasion.
Il hésitait a ajouter le "ou pas"
Il alla ensuite dire bonjour à Eloin juste eu le temps qu'arriva la maîtresse des lieux et marraine d'Anna.

Bonjour à vous Dame, enchanté de vous connaitre également. Je me présente à vous Albin d'Ar Sparfel et comme je le disais au frère de ma raison ici, je suis un ami d'Anna. Merci de nous accueillir en votre domaine voila bien longtemps que je ne suis pas venu en ces lieux.

Et voila la star du jour qui arriva à son tour. Une question tourmentait le jeune homme, comment saluer l'élue de son coeur sans paraître trop détaché et à la fois sans montrer qu'ils sont bien plus que des amis. Anna prit les devants et avait donc choisit le vouvoiement et sans montrer enfin de manière fort apparente la joie de se voir.

Demoiselle Anna, je vous avait dis que je serais là sans faute. Que dire de plus que cette robe vous va à merveille.

Un sourire en sa direction et il restait plus qu'à attendre les autres invités dont aujourd'hui il n'était qu'un parmi tant d'autres chose qui ne tarda pas du moins pour l'une, la grande soeur des jumeaux. D'un signe de tête tout à fait amical et respectueux Albin salua Sofja avant de sourire de nouveau en voyant les retrouvailles entre frère et soeur. A ce moment là, Albin pensait à sa petite soeur,Sarah elle aussi adoptée par Hersent, et Arthur, le fils né du triste mariage d'Hersent et Clemtus, ce dernier étant mort peu de temps après.

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Un jeune homme, dont l'accent et le parler tirèrent un sourire bienveillant à la moniale, ne tarda point à se présenter à elle, avant qu'un second représentant de la gent masculine ne s'avance.

Messer Nikolaï, messer Albin, lo bonjorn a vos. Benvegnuts en la vicomté des Cars. Je suys Eloin Bellecour, Evesque de Limoges et chapelaine de Sainct-Georges de Lydda.

Usiter quelques mots d'occitan avec une autre personne que sa filleule était un plaisir pour l'abbesse, dans un comté où ce dialecte était peu employé, voire mesme franchement rejeté par certains.

Puys ce fut le tour de la maitresse de maison. La moniale répondit à son salut par un respectueux hochement de teste, avant d'esquisser un sourire.

Ce fut un jeu d'enfant, dauna, vos gens sont d'une grande disponibilité et m'ont permis de tout mettre en place dans les temps.

Notamment les lingères, qui s'étaient chargées de nettoyer la nappe de l'autel.
La future baptisée ne tarda point à faire son apparition, dans une jolie robe blanche. Le blanc, symbole de pureté, souvent porté par les jeunes filles honorables, avant leurs épousailles. Une certaine coutume s'était d'ailleurs instaurée ces dernières années, enjoignant les jeunes croyants, et plus particulièrement les filles, à enfiler un vestement blanc au matin de leur entrée dans la communauté des fidèles. Visiblement, la damoyselle suivait cette mode.
Un petit sourire répondit au remerciement d'Anna, tandis que la vicomtesse de Bellegarde s'avançait elle aussi vers la chapelle.

Mercè également, dauna, d'avoir laissé vostre soeur choisir cette chapelle pour son baptesme ; ce qui me permet d'officier. J'apprécie grandement de pouvoir m'occuper de plusieurs membres d'une mesme famille.

Cela renforçait les liens, et surtout, cela donnait l'image d'une Église unie en ses fidèles, autour de ses clercs. Et cela, par les temps qui courraient, c'était un présent dont l'évesque savait estimer la valeur, à l'heure où d'autres montaient des armées pour déloger leur évesque de sa cathèdre...

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C'etait un grand jour en vérité, et j'étais impatient de me rendre à ce bapteme.
Parce que ma petite belle soeur comptait beaucoup pour moi et parce que le baptème représentait tellement
dans une vie, que j'etais simplement heureux qu'elle le recoive en ce jour.
Nous nous etions préparés de tres bonne heure, mon épouse et moi mème. Et etions partis tot sur les routes,
craignant que celles ci ne soient mauvais. Mais en vérité, point d'ennuis, hormis un troupeau de moutons égarés sur la route, moutons qui eurent bien du mal à se pousser.

Arrivés au Domaine des Carsenac, on nous indiqua rapidement la chapelle puisqu'il semblait que la majorité des invités etait deja presente. Je suivis donc ma Chère Sofja, qui vint à embrasser sa soeur et son frere.
Anna portait une robe sobre et elegante. Un ange.
Nikolaï élégant comme à l'accoutumée nous avait précédé.
Une bise sur le front de ma petite belle soeur, et un petit mot "Tu es radieuse ma Chère Anna",
Un clin d'oeil à Nikolaï, sourire au coin des lèvres. Un homme à présent. Quels changements en peu de mois !

Une autre jeune homme attendait aussi. Son visage me disait quelque chose. Mais il nous fallait saluer notre hotesse et Dame Eloin notre Eveque. Sofja, bien plus bavarde que moi, lanca les bonjours et les remerciements pour la céremonie faite par notre Eveque, en cette Chapelle des Carsenac que la marraine d'Anna nous proposait.
Je saluai avec respect ces Dames qui avaient mon plus profond respect. J'aurais pu relancer la conversation, mais je craignais de faire retarder le bapteme. Ne sachant pas trop si nous etions les derniers attendus.

A voir Sofja regarder ce jeune homme, nul doute qu'elle le connaissait. Je l'avais vu aussi mais où
et quand ? Point besoin d'attendre beaucoup.

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Il s'agissait manifestement d'une réunion de famille. Anne se sentait donc légèrement déplacée, d'autant plus que sa blanche vesture était en bien des points semblable à celle de la future baptisée. Or, la reine de la fête, c'était Anna. Il fallait donc, urgemment, trouver une solution. Celle qui se présenta à l'esprit d'Anne paraîtrait probablement fumeuse à nombre de participants, mais elle n'en avait point de rechange. Avant que Bacchus ne conduisît le coche aux écuries, elle s'empressa de sortir de son coffre son manteau d'Académicien. Double avantage : non seulement ses atours blancs disparaissaient au regard, mais en plus elle n'avait pas froid.
Elle n'était cependant pas le seul membre de l'Académie présent à ce baptême : Messire Walan, bien sûr, mais aussi Dame Sindanarie, à qui Anne adressa un salut de loin, pour ne pas déranger sa conversation, et Monseigneur Eloin en personne, devant qui elle s'inclina. Elle avait toujours eu du mal à donner du "Monseigneur" aux femmes. Mais dès lors qu'il s'agissait d'Etiquette, elle n'était pas à cours.

Dame, je suis ravie de revoir Votre Excellence.

Sans doute l'abbesse, devenue évêque, n'ignorait-elle rien de la menace d'excommunication qui lui planait au-dessus de la tête, comme à tous les Grands Officiers. Mais Anne, portée par l'inébranlable conviction que le Très-haut connaissait son cœur bien mieux que les prélats romains, n'en avait cure.

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La Vicomté des Cars, voilà quelques temps que la Flammèche n'y avait pas mis les pieds. Pourtant ce jour était particulier, ce jour était spécial, le baptême de sa meilleure amie : Anna. Alors évidement l’Étincelle avait fait le déplacement, et plutôt deux fois qu'une. Même si se retrouver sur cette terre lui imposait de revoir Harchi - Son Valet - qu'elle avait chassé depuis qu'il l'avait fait tombée dans les escaliers de sa demeure à Limoges. Les temps depuis avait changés, les jours passant, il était devenu difficile pour la Frêle de reconnaitre que son vieil ami avait eu raison de la mettre en garde contre le Blond Balafré, même si la méthode qu'il avait employé était plus que discutable. Aussi lorsqu'elle l'avait croisé ce jour, s'était-elle contentée d'un simple bonjour et de savoir comment il allait, ici aux Cars. Il n'avait pas échappé à la Jeune Fille que son vieux reître s'entendait plus que bien avec l'Ombre de sa Cousine Sindanarie : Elric. Le visage buriné semblait reposé, apaisé, ce qui était en soi, déjà une excellente nouvelle. Mais le temps n'était pas encore aux "mea culpa", de part et d'autre. C'est donc seule qu'elle se rendit à la chapelle, les sinoples scrutant les alentours, en quête de celui qui la faisait vibrer. Il avait promis qu'il serait là, alors, sagement elle l'attendait sans pour autant oublier les autres convives, même si son cœur semblait sur pause tant qu'elle ne croiserait pas ses sinoples à Lui.

Gracieusement, Mahelya se dirigea vers la Reyne de la Journée. Pour cette grande occasion, elle avait décidé de porter une robe blanche, rehaussé du collier de perle que sa Marraine, Suzeraine et cousine Sindanarie lui avait offert lors de son propre baptême.

[Baptême] Anna Jagellon Mahely10

- Bonjour Anna, tu vois, je suis venue. Et de lui glisser à l'oreille, en désignant d'un signe de tête un homme qui lui était encore inconnu. Tu es toute belle ! Est-ce lui dont tu m'as parlé ?

Alors gracieusement la Frêle pivota sur ses petits talons chaussé de blanc. Inclinant la tête poliment, elle salua tous ceux qu'elle connaissait, même ceux qu'elle ne connaissait pas.

- Bonjour à tous ! Sindanarie, merci de nous accueillir ici, merci pour Anna ! N'est-elle pas magnifique ? Comme toujours je vous l'accorde ! et merci de prendre soin d'Harchi. Juste quelques mots prononcés afin qu'elle seule puisse les entendre. Le sourire qu'arbore la Flammèche est sincère et reconnaissant. La Brune Cousine n'a-t-elle pas toujours veiller sur elle dans l'ombre, au bien d'elle et d'Harchi ? si bien sûr que si, une bise est donc déposée sur la joue de la Vicomtesse. Une simple bise, la Frêle sait que la Licorneuse est peu encline aux contacts.

La silhouette se tourna alors doucement suivit d'une génuflexion.

- Bonjour Sofja, Bonjour Bosk. Bonjour Nikolaï, ravie de vous revoir tous. Voilà bien longtemps. Puis la nuque s'incline d'abord vers Eloin. - Bonjour Monseigneur. Ravie de vous revoir. Puis la Rousseur se tourne vers les "inconnus" - Bonjour Messire, Dame. Je me nomme Marie Amélya, je suis une amie d'Anna.

Tout le monde était à présent saluer, aussi, presque machinalement, sans vraiment pouvoir le contrôler, les prunelles émeraudes glissaient vers l'horizon en quête de Lui.

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Et le Lui en question, c'etait Kylian. Le jeune homme avait enfin reussit et pour quelques jours a s'extirper de son periple plus ou moins volontaire a travers le Royaume, afin de participer a ce baptème, meme si, honte a lui, il ne connaissait pas la future baptisée. Que fait-il la me direz vous? Non point de pique-assiette, mais invité de la plus belle des rousses qui soit. Sa Belle Mahel avec qui il vivait des moments extraordinairement passionnel et tendre lui avait demandé de l'accompagner pour ce moment unique de son Amie. Ce qu'il avait accepté après avoir eu la permission tant espérée de quelques jours.

Le coeur battant, pensant à Elle, il laissait son carrosse frappé aux armes de Montmaur filer comme le vent sur les chemins menant au Vicomté de Cars. Etrangement, et malgrè que ce soit la Terres Familiales, il n'y etait jamais venu. Le pourquoi de cet oubli lui etait inconnu. A vrai dire, il n'y avait jamais pensé, trop perdu dans sa propre vie, se cherchant a travers les autres, alors que sa vie etait la, juste a ses cotés.

Il allait etrangement mieux depuis que sa Marie et lui s'etaient avoués de facon un peu passionnelle, leurs sentiments reciproques. Il s'etait trouvé, il l'avait trouvé, et la vie ne pouvait etre plus belle. Un peu reveur, totalement amoureux, pris dans les delicats filets, il esperait bel et bien la revoir, l'embrasser, la cherir. Meme si, il faudrait largement se retenir ce jour, mais pour sur qu'il la devorerait du regard à defaut de pouvoir le faire de ses levres.

Le voilà arrivant au Domaine, descendant, il remit sa cape sur ses epaules, puis s'avanca vers la Chapelle. Un regard ci et la, et La voilà. Le coeur s'arrete, puis repart en tambourinant au fur et a mesure qu'il se rapproche. Petits saluts ci et la meme si les gens lui etaient inconnus, et sa plantant devant Elle . Un leger sourire naissant , son regard plongé dans le sien, se retenir, surtout se retenir

Bonjour Marie.

C'etait court net precis, mais si il en disait plus, je vous laisse imaginer. Se penchant doucement une longue bise lui fut deposée , sa main prenant chemin de son dos afin de discretement la serrer un peu plus, et un murmure a peine audible "tu m'as tellement manqué", Voilà la chose etait dite et malheureusement averé, trop separé d'elle a son gout, puis replantage d'yeux. Allez reprend consistance, Avant d'enfin voir tout le monde.

Monseigneur ! Le bonjour, toujours un plaisir de vous revoir.

Et surtout n'oubliez pas mon baptème? non non non ca ne se fait pas dis donc, Petit sourire amusé, le coeur leger, Puis un regard vers sa Grande cousine, qu'il avait entrapercu une fois ou deux maximum. Petite hesitation, puis allez lance toi, elle ne va pas te manger .

Cousine, c'est un plaisir , j'espère que nous aurons l'occasion de nous voir plus souvent et surtout pouvoir se parler un peu plus

Reportant son attention sur Sa Rousse, la main toujours sur son dos,

Tu me presente la future baptisée s'il te plait que je ne me sente pas trop ridicule?

Un sourire a son encontre, Oh pitié Marie, dis moi qu'on va devoir quitter la chapelle,

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Ils avaient quitté le coche à l'invitation de l'intendant de Sinda pour se trouver face à Anna, la future baptisée. C'était bien la fille de son père, aussi blonde que lui alors que Marie était brune. Comme quoi frère et soeur pouvaient être fort différents physiquement. Mais au niveau du caractère, il était du genre trempé dans l'acier. Elle ignorait si ses neveux et nièces étaient faits du même moule, cela viendrait en les connaissant mieux, d'autant plus que certains postulaient à la Licorne.

Elle avait salué sa nièce avant de la suivre en direction de la chapelle, main sur le bras de son époux, en compagnie d'Anne qui avait revêtu son manteau de Grande Académicienne. Marie était chaudement vêtue également, emmitouflée dans le chaud mantel que Walan lui avait offert récemment.

Ils n'étaient pas les premiers mais pas plus les derniers. La famille ainsi que tiens, un écuyer bien connu, était sur place ainsi que l'officiante.

Quelques pas jusqu'à eux avant de les saluer.

Bonjour à tous. Je vous présente mon époux, Walan. Comment allez-vous en cette journée?

Non elle n'avait pas fait dans le détail mais l'essentiel était dit. Curieuse, elle observait les uns après les autres, cherchant dans les enfants Jagellon les traits de leurs parents.

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D'autres gens arrivèrent et que de beaux monde, Albin semblait petit à côté et pas très à sa place mais ce n'est pas pour eux qu'il est là mais pour sa bien aimée Anna même si pour le moment ils n'ont pas le consentement de la famille ce n'est qu'une question de temps faut il l’espérer.

Albin salua d'abord l'époux de Sofja puis Anne Blanche avant qu'une jeune demoiselle rousse se présente à lui ainsi qu'à tous a laquelle il répondît, au vu qu'elle s'était présenté à lui.

Bonjour demoiselle, Albin d'Ar Sparfel, seigneur de Baillou enchanté de connaitre une amie d'Anna. La jeune demoiselle était suivi pour un homme qu'Albin salua d'un hochement de tête avant que Marie Alice arrive à son tour.

Bonjour votre Seigneurerie. Puis salua Wallan. Bonjour à vous aussi Sire

Cherchant Anna du regard, il l'a trouva et alla la rejoindre et lui murmura à l'oreille.

On attends encore du monde. Je dois dire que tu es des plus ravissante dans cette tenue blanche.

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Ce jour était un jour de rencontre, de sacrement mais aussi de réunion entre personnes appréciées.
Anna en profitait pour ne pas penser au travail, pour une fois bien qu'elle adorait cela. Mais ce jour était à part et un moment de détente ne lui ferait pas de mal, bien que jeune et pleine d'énergie.
Après avoir échangé quelques mots avec sa soeur tout juste arrivée, avec quelques oeillades inévitables à Albin de temps à autres, embrassé son beau frère, une rousse arriva. Presque en retard !
Mais Anna lui aurait tout pardonné. Aussi, après un temps sans l'avoir vue, ce fut par une bise qu'elle l'accueillit.

Merci à toi d'être venue ! Tu es rayonnante. Puis plus bas, sur le ton de la confidence C'est lui oui. Charmant n'est-ce pas ?

Pas le temps de demander si finalement elle était venue seule que celle -ci saluat l'assemblée, politesse oblige, et que ledit homme qui devait l'accompagner fit son entrée. Anna, tant curieuse que persuadé que Mahelya lui cachait quelque secret, bien mal soit disant passant, se contenta d'observer l'échange quasi silencieux du couple. Car oui, maintenant qu'elle côtoyait l'Amour, impossible que ce genre de choses lui passe désormais sous le nez. Regards et gestes ne trompaient point.
C'est avec un sourire taquin qu'elle vint saluer le Kylian.

Messire Kylian je présume ? Je suis la future baptisée. Et ne put s'empêcher d'ajouter : J'ai beaucoup entendu parlé de vous.

Puis, une main chacun dans leur dos, les rapprochant davantage l'espace d'un instant, la blondinette chuchota si bas qu'eux seuls pouvaient en ouïr les mots.

Vous deux aussi, êtes bien charmants.

Assez pour indiquer qu'elle avait deviné.
Mais voilà, Anna était une tombe. Nul besoin que son amie lui dise de ne rien dire, c'était là une évidence.
Sourire bienveillant à leur encontre avant d'être rejoint par son propre prince. Un tendre baiser sur sa joue en guise de remerciement à son compliment. Fâcheuse tendance à ne pas lâcher le morceau, la jeune femme se permettait au moins quelque démonstration d'affection envers lui, seul parmi tant de gens et pour la plupart de la famille.

Monseigneur, il ne manque plus que mon Oncle mais je crains qu'il ne soit en retard ou peut-être a t-il eut un empêchement.

Ou son intendant à oublié de le lui rappeler...

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Surprise, en arrivant dans la chapelle, elle n'était pas remplie de tant de visages inconnus que ça, bien au contraire. L'officiante ne lui était pas inconnue -bien que Sans Repos n'arrive pas à se souvenir d'où-, tout comme ne lui étaient pas inconnus les visages de Sindanarie, Kylian et même ceux des deux autres Jagellon également présents. Comme quoi, le monde n'était pas si grand que ça. Ou alors, à force de parcourir la France de long en large, il finissait par avoir fait bien plus de rencontres qu'il ne le pensait.

En attendant, connus ou pas, les différents visages se virent adressés diverses inclinaisons de tête en guise de salut une fois que Marie l'eût introduit. Non, il n'était pas franchement bavard, les connus devaient le savoir à peu près ... et autant que les inconnus le sachent rapidement, comme ça ils ne s'étonneraient pas trop de son côté ursidé.

Lorsqu'il entendit néanmoins la future baptisée, l'Errant ne pu s'empêcher une rapide remarque, un fin sourire aux lèvres.

Enguerrand en retard ? Vous n'avez pas un peu de poudre noire et une bombarde ? Ça pourrait le faire arriver en une poignée de secondes.

Et d'attendre tranquillement l'explosion que son épouse ne manquerait pas d'avoir en entendant parler de ce genre de choses ...

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Il arrive et voilà que son univers s'illumine. Le voir juste là à ces côtés, sentir sa main se loger dans le creux de ses reins, elle frissonne et se laisse transporter par cette douce sensation qui nait dans ses entrailles. La Flamme se ravive et l’Étincelle rayonne. * Oh oui Kyl ! je te promets que l'on s’éclipsera juste toi et moi. Je te le promets, parce qu'il ne pourra en être autrement. *. La frêle se délecte de la longue bise posée sur sa joue bien qu'elle aurait préféré que leurs lèvres se scellent, et les paupières dissimulent le vert de ses prunelles quand il lui murmure ce qu'elle-même s'apprêtait à lui révéler. Le sourire s'esquisse aux coins de ses lèvres purpurines et avant que le visage masculins ne s'éloigne de son cou à son tour, elle lui murmure dans un souffle, avant elle aussi de lui déposer une longue bise sur sa joue à la barbe naissante.

- Moi aussi tu m'as manqué mon Amour. Merci d'être venu !

Et semblablement à son Essentiel, la petite main blanche se fraie un chemin dans le dos du Ténébreux. Ce simple contact à travers le tissu l'aide à se convaincre qu'il n'est pas une apparition, encore moins un rêve mais bien que son Brun a fait le déplacement pour se trouver à ses côtés. Quelle plus belle preuve d'amour pouvait-il lui faire ?... Le sourire s'élargit sur le visage aux tâches de rousseur. Maintenant que Kylian est là, elle n'est pas prête de le lâcher. Ainsi deviendra-t-elle aussi collante que son ombre pour profiter pleinement de ces quelques instants de sa permission.

De nouvelles arrivées, de nouvelles présentation. Et la Jeune Flamme incline la tête poliment pour répondre à la salutation. Les doigts fins effleurent le dos de son Soldat, naturellement, sans aucun calcul. Il est juste là et comme à chaque fois, elle a besoin de ce contact entre eux.

- Bonjour Madame, je suppose que vous devez être Marie Alice la tante d'Anna, Bonjour Sire Wallan et bonjour Seigneur Albin. Ravie de vous rencontrer.

Mais les sinoples se posent presque immédiatement après le point final de la phrase sur la Reyne du Jour Anna. Et le rouge teinte les joues de l’Étincelle, dissimulant presque les petites tâches brunes qui parsèment son visage. * Moi parler de Kylian ? Non jamais ... bon d'accord si tout le temps ! J'avoue, je n'ai pas arrêté de parler de lui du temps que j'étais avec Anna ... * Le regard un peu troublé par la gêne glisse alors sur la silhouette masculine à ses côtés. Et le rouge devient pourpre. * Pardon Mon Amour, mais je suis tellement enthousiaste lorsque je pense à toi que mes pensées ont du franchir mes lèvres. * L'emprise se raffermit sur le dos du Ténébreux et la Frêle se presse un peu plus contre lui. Un faible sourire s'étire à la remarque d'Anna. Oui la Flammèche a parlé du Deschenaux mais n'a pas pour autant dévoilé leur secret. Les émeraudes scrutent la réaction de son Unique.

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Les invités s’enchaînaient et le blond ne reconnaissait que peu de monde. Il avait passé toute sa jeunesse au Limousin et pourtant, depuis son déménagement, il se sentait coupé de tout cela, bien loin. Nikolaï salua les arrivants par plusieurs inclinaisons de la tête et préféra rester en retrait. Chose bien rare le concernant. Cependant, sa sœur se trouvant au centre de l'actuel événement commué à sa profonde fatigue, eurent raisons de son désir habituel de se mettre en valeur.
De ce fait, il demeurait là, de côté, plutôt éloigné de sa sœur et observant le cortège de carrosses. Ce baptême n'avait rien à voir avec le siens, qu'il avait voulu intime, seule sa marraine et l'ecclésiastique ayants été présents.

Lorsque sa tante arriva, accompagnée de son époux, il s'autorisa à répondre de façon orale, laissant une voix plus faiblarde qu'à l’accoutumée se faire entendre.

Bien le bonjour ma tante. Bonjour Senher. J'espère que vous avez fait un bon voyage sans trop d'encombres. C'est pour moi un plaisir de vous revoir.

Un baise main pour la femme, suivit d'une accolade pour l'homme et le Jagellon se remit en arrière. Il avait tant de choses à penser, tant de problèmes à régler... De plus, depuis peu, la peur de vieillir le tiraillant plus que tout Il avait d’ailleurs rencontré une veille femme, lui ayant prescrit de boire une fiole d'or liquide pour préserver sa jeunesse, ce qui avait le don de lui procurer d'horribles douleurs au sein de son estomac. Mais fidèle à son précepte ''il faut souffrir pour être beau'', il continuait chaque matin à absorber le précieux liquide. C'est ainsi bien discrètement qu'il saisit une petite fiole nichée dans l'une de ses poches intérieures et en avala en contenu. S'en suivit un petit rictus bien vite masqué par son désir d'afficher une apparence descente à l'assemblée.

Ne sachant si la déferlante d'invités, tous plus titrés les uns que les autres, allait prendre fin, il s'approcha de son beau frère et osa poser une question l’obsédant depuis qu'il avait dit bonjour à Sofja...
Pardon... Mais ma sœur n'a t-elle pas pris un peu de poids ? A croire que vostre mariage la rende boulimique...

Serte cela n'était pas très convenable mais il avait le don d'être franc. Puis il ne le disait pas directement à l'intéressée, bien que sur le ton de la taquinerie la chose serait très certainement passée à merveille.

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Au salut de la baronne d'Aupic, l'abbesse répondit simplement.

Le plaisir est partagé, Vostre Excellence.

Parce que c'était vray, et qu'elles n'étaient point là pour évoquer le sujet du sicaire démoniaque occupant actuellement le trône de France. En d'autres circonstances, aurait certainement eu lieu entre elles un débat âpre et tendu, mais l'évesque ne le souhaitait point du tout. Il y avait bien assez de débats sur le sujet entre prélats et représentants de la couronne, et ce jour était feste, puisque baptesme serait officié.

Et bien, allons donc entamer la cérémonie ! Répliqua-t-elle en oyant la remarque de la future baptisée.

Après tout, cela ferait peut-estre venir le retardataire... L'évesque fit alors demi-tour, traversa la nef de la chapelle, et alla se placer derrière l'autel. Une foys que tous furent installés, elle prit la parole.

Soyez les bienvenus en cette chapelle dédiée à Sainct-Georges de Lydda, pour le baptesme de damoyselle Anna Jagellon.
Nous allons, si vous le voulez bien, débuter par l'acte de contrition.

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Le plaisir est partagé, Vostre Excellence.

Un de ses rares sourires vint éclairer, l'espace d'une seconde, l'austère visage d'Anne. Jamais il ne lui serait venu à l'esprit de porter un doute sur la véracité des paroles prononcées par Mère Eloin, et l'aveu lui faisait plaisir.

Elle prenait aussi plaisir à se trouver en lieu placé sous la protection de Saint Georges. Sa main, sous le manteau vert, se porta instinctivement à son collier de l'Ordre de Saint-Georges, premier signe tangible de reconnaissance qu'elle eût reçu. Elle récita l'acte de contrition machinalement, sans y penser, les mots sortant de sa bouche noyés dans le murmure des autres. Quand son frère était déjà évêque de Genève, et qu'elle espérait encore le revoir en vie, elle s'était promis d'évoquer avec lui cette incapacité à prier avec les mots convenus, doublée de la nécessité de prononcer lesdits mots pour que la vraie prière, l'élan spontané vers le Très-haut, jaillisse de son cœur.
Mais Gabriel était mort, morte aussi Mère Wilgeforte, la seule ecclésiastique qui avait su comprendre et consoler l'immense désarroi où l'avait laissée son deuil.
Des larmes lui vinrent aux yeux, qu'elle chassa d'un battement de cils : se préparait un des plus beaux événements au monde, l'entrée d'une nouvelle fidèle dans la Communauté.

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- Moi aussi tu m'as manqué mon Amour. Merci d'être venu !

La plus belle phrase jamais prononcé et avec tant d'amour dans ce murmure, phrase a laquelle il repondit d'un doux sourire, la devorant d'un regard pas très discret. . Il avait craint qu'Amour soit parti afin de laisse place a Regret. Mais non.. il semblait meme qu'Amour soit encore plus present que lors de leur separation a Angers et ce moment magique qu'ils avaient vecu.

Un salut envers Walan et MarieAlice, qui il ne savait pourquoi etaient aussi la, que le monde etait petit . Et ce fut sa Marie qui lui donna reponse a cette question silencieuse. Ainsi MarieAlice etait la tante de la future baptisée.. Le monde se retrouve un peu plus rapetissé encore. Et le voilà entrainé vers Anna qui semblait les observer d'un oeil expert.

Messire Kylian je présume ? Je suis la future baptisée, J'ai beaucoup entendu parlé de vous.

Ah oui?

Un regard interrogateur glissa vers la seule personne qui pouvait parler de lui avec visiblement beaucoup d'insistance, Un leger sourire à son encontre, savourant la main qu'elle posait sur lui. rha les femmes et les secrets ca faisait deux, il tenta de masquer ce petit sourire un peu moqueur qui se frayait un chemin sur ses levres.

En effet Demoiselle, Je suis bien Kylian, Ma Foy j'ai entendu bien des choses aussi sur vous, je suis ravi de pouvoir enfin vous rencontrer. L'amitié de Marie a votre encontre lui est très importante. J'espère avoir le plaisir de vous parler plus avant

Puis un chuchotis qui en disaient long ou pas du tout , ca semblait leur etre adressé comme si il etait noté Ici "couple d'amoureux"... mais c'etait quoi cette histoire de "charmants?" Etais-ce vraiment si evident pour tous que les deux s'aiment infiniment? Beaucoup de ceux qu'il avait rencontré ou revu lui demandaient si pourquoi il souriait autant depuis ces dernières semaines, qui etait donc la femme qui avait reussit ce miracle et meme sans confirmer leurs dires, beaucoup pensaient a Marie. Comme si la destinée voulait les rapprocher un peu plus encore.

La jeune femme s'etait enrichie d'une rougeur des plus charmantes, un leger sourire envers elle qui lui disait *rassure toi mon Aimée, rien de grave n'est dit*Meme si il est vrai qu'il voudrait garder cette relation secrete un peu plus encore, rien que pour lui, egoiste qu'il est, inquiet aussi de savoir qu'au moment ou tout sera dit, beaucoup essaieront de briser ce qu'ils vivaient. Il en avait eu l'experience une fois, et meme si c'etait averé . Il haissait ceux qui faisaient ca. Et il s'etait promis que rien ni personne ne pourrait recommencer cela.

Mais la colère n'etait pas de mise a ce moment , si Anna etait l'amie de Mahel, alors elle avait sa confiance aussi, lui souriant une dernière fois, il saisit la main de Marie, l'air de rien, entrelacant doucement ses doigts aux siens, et partit s’asseoir en l'entrainant avec lui, quand Monseigneur commenca la cérémonie. Priant avec les autres, il n'en restait pas moins que pour rien au monde il ne lacherait cette fine main qui lui avait tant manqué.

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Tout le monde était là, à une personne près. Aussi, l’Évêque eut raison lorsqu'elle invita chacun à entrer dans la chapelle.
L'intérieur était plus austère mais non dénué de charme, au contraire.
Anna suivit alors le mouvement, allant s'installer dans le premier rang. La cérémonie commençait par une prière, forcément, que la jeune fille connaissait, heureusement. Elle avait profité du temps de la pastorale pour se rattraper.
Et dans un murmure, sa voix parmi celles des autres :

Je confesse à Dieu tout puissant,
A tous les Saints, à tous aussi, mes amis
Parce que j'ai beaucoup péché,
En pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Seigneur nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés,
Amen.

Le pensait-elle ? Sans doute, toute pieuse qu'elle fut...
Un regard à Albin avant le suite de baptême, le remerciant dans son fort intérieur d'être aussi respectueux voir même de partager ses convictions.

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Discrètement Sofja avait expliqué le présence de ce jeune homme qui était Albin, à son époux. Faut dire que les deux soeurs étaient souvent ensemble et de ce fait, peu de chose lui était cachée. Comme à chaque fois que le sujet était parsemé de point d’interrogation, elle avait fini par un petit sourire en coin, comme elle aimait tant faire mais qui laissé supposer tant de chose.

Puis se fut sa tante et son époux qui entrèrent dans la petite Chapelle des Cars. Une fois qu'elle fut à sa hauteur, elle ne manqua de pas de la saluer, tout en gardant une retenue. Retenue qui impliquait l'éloignement de toujours mais aussi le respect qu'imposait cette grande Dame. Sauvageonne, elle le serait surement toute sa vie mesme si elle essayait depuis plusieurs années d'être plus sociable, de mettre les formes et de fermer sa bouche quant cela était nécessaire. Dur exercice qu'elle ne maitrisait toujours pas !

Ma tante, je suis heureuse de vous voir ici. Anna avait grande hâte de vous rencontrer.
Comment allez vous ?

Puis elle adressa un charmant sourire à l'époux.

Messire Walan, ravie de vous revoir également.

Cette dernière essaya tant bien que mal de cacher son envie de rire à ces propos concernant une méthode, sans faille apparemment, pour attirer leur oncle. Voilà un côté explosif qui lui plaisait bien, surement détenait elle cela de son père alors.

Elle ne manqua de voir le rapprochement de Malhelya avec un jeune homme. Elle était heureuse de voir la jeune fille continuer sa vie après le sale tour que lui avait joué son frère. Acte qu'elle ne manquerait pas de lui reprocher toute sa vie, si ce n'était pas son frère, surement l'aurait elle exclue de sa vie.

L'Evesque commença la cérémonie du baptême, elle alla s'assoir prêt de Nicolaï qui lui chuchota quelques mots.

De suite, c'est ma faute !
C'est plutôt à notre cuisinier, Firmin, que tu dois t'en prendre. Mais comme me l'a dit Bosk a une époque, ta sœur devient une femme, normal qu'elle prenne quelques formes. Et peut être aussi que l'amour laisse droit à quelques plaisirs... culinaire !
Que sais je !!!

Hopp fallait vite taper en touche, elle ne savait pas si Nikolaï était au courant de ce début d'histoire avec Albin. Et elle ne souhaitait qu'en ce jour, Albin subisse un interrogatoire hors démesure.

Mais mesme si le ton était ironique, une petite pensée fut plus forte et si Anna faisait une déprime ? Depuis qu'elle était au courant de sa grossesse, cette dernière l'ignorait quant elle avait le malheur d'en parler, montrant comme de l'agacement. A tel point que Sofja ne savait pas comment aborder le sujet et préférait ne pas partager avec sa sœur ce bonheur. Cela lui faisait mal car c'était bien des choses qui se vivaient entre soeurs mais elle ne voulait pas lui faire plus de mal que ça, alors elle gardait pour elle ou en parlait avec Aicelina, sa fidèle servante.

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Il fallait suivre l'Eveque qui nous invitait à commencer la cérémonie.
Juste le temps pour mon Epouse d'evoquer la présence d'Albin en ces lieux, en me gratifiant d'un petit clin d'oeil.
Il y avait donc anguille sous roche ! Oh ! Jeunesse coquine !

Je voulus répondre à Nikolaï qui me prenait à temoin pour dire que sa grand soeur avait acquis quelques formes supplémentaires depuis le mariage, mais il faut croire qu'en la matiere les femmes ont un "septieme sens" (rien que ca) quand on parle ainsi de leur enveloppe charnelle. Et Sofja me coupa l'herbe sous le pied en disant :

De suite, c'est ma faute !
C'est plutôt à notre cuisinier, Firmin, que tu dois t'en prendre. Mais comme me l'a dit Bosk a une époque, ta sœur devient une femme, normal qu'elle prenne quelques formes. Et peut être aussi que l'amour laisse droit à quelques plaisirs... culinaires !
Que sais je !!!

Je ne sais pas si Nikolaï etait bien convaincu, mais en ce qui me concernait, les formes de mon épouse me convenaient parfaitement. Une vie un peu plus sédentaire devait aussi en etre la cause.

Je ne savais pas trop où m'asseoir et l'heure etait venue de faire acte de contrition.
Prenant une attitude plus conforme à la cérémonie.

Je confesse à Dieu tout puissant,
A tous les Saints, à tous aussi, mes amis
Parce que j'ai beaucoup péché,
En pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Tout-Puissant nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés,
Amen.

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Prenant place dans un coin , Albin suivait la cérémonie et lâcha

Je confesse à Dieu tout puissant,
A tous les Saints, à tous aussi, mes amis
Parce que j'ai beaucoup péché,
En pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Tout-Puissant nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés,
Amen.

Un oeil sur Anna tout de même

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Le cœur de la Frêle s'était arrêté un instant. Anna, la Jolie Blondine perspicace semblait avoir percer à jour le secret qui était leur depuis des semaines déjà. Et elle ne manquait pas une occasion d'en faire subtilement la remarque que ce soit en taverne, sur les routes du Limousin, quand elles papotaient le soir. La Flammèche souvent poussée dans ses retranchements avait du faire preuve d'habileté, d'ingéniosité et de savoir faire pour changer à chaque fois de sujet. Parce que ... Voilà le Ténébreux et la Rousseur désiraient plus que tout garder cela secret pour l'instant. N'oublions pas que les deux jeunes gens avaient été élevés comme frères et sœurs, et même si aucun papier ne l'attestait, si leur sang n'était pas le même, si leur noms étaient différents, parce que Mahelya avait été adoptée, il n'en était pas moins qu'ils appelaient tous les deux Aldraien : Maman. Comprenez alors qu'une telle relation pour tous ceux qui les avaient vu grandir ensemble pouvait choquer. Il était donc impossible pour le jeune couple d'arriver et de dire joyeusement : Coucouuuuuuuuu on est ensemble !!! trop la classe non ?

Donc oui, les percussions de sont palpitants s'étaient interrompues, le regard sinoples avait d'abord glisser sur le Beau Brun. La crainte qu'il ne soit en colère ou déçu lui vrillait les entrailles, même si au fond d'elle, elle se doutait qu'il en faudrait bien plus pour déclencher une colère noire chez le Deschenaux : Une révélation de faute par exemple ... Et les souvenirs de cette taverne à Angers, le soir de leurs trouvailles et retrouvailles, s'imposèrent à l'esprit de l’Étincelle. La rage qu'avait alors manifesté Kylian, lorsqu'elle lui avait avoué sa faute, lui pinçait encore le cœur, une certaine culpabilité s'insinuait doucement dans ses veines ... Si seulement elle avait compris avant ... Si seulement Kyl et elle s'étaient parlés ou retrouvés Alors tout aurait été différent, et jamais elle n'aurait vu sur le visage de son Essentiel qu'elle l'avait blessé ... Retour à l'instant présent, Elle et Lui et Anna qui s'éloigne déjà ... Le temps s'arrête une fraction de seconde ... Et c'est là ! A cet instant précis, alors que les émeraudes détaillaient avec amour le profile du Ténébreux, qu'elle se promit de tout faire pour que plus jamais il ne souffre autant et surtout pas de son fait. Serment silencieux et personnel qu'elle s'emploierait à appliquer avec la plus grande ferveur.

L'emprise se raffermit sur la silhouette de Kylian avant que les prunelles ne se mettent à balayer la foule, car la remarque d'Anna avait fait naître une seconde crainte. Etait-il si évident qu'ils étaient ensemble ? Que l'un et l'autre s'étaient trouvés, connus et reconnus comme étant les deux moitiés d'un tout ? Et si ces personnes présentes avaient deviné qu'en était-il de leur famille ? Pas le temps de pousser davantage la réflexion car la main de son Soldat, glisse dans la sienne et l'entraine déjà s'assoir sur un banc rien que pour eux, légèrement en retrait. Plongée dans ses pensées l'Incandescente n'avait pas remarqué que la cérémonie était en train de commencer. Un fin sourire étire les purpurines alors que la Frêle silhouette prend place, savamment, de façon à frôler son Unique à ses côtés. Leurs mains enlacées, leurs doigts entremêlées refusent de se quitter désormais. Sinoples versus sinoples, elle se noie dans Son regard. L’Étincelle murmure doucement l'acte de contrition.

Je confesse à Dieu tout puissant,
A tous les Saints, à tous aussi, mes amis
Parce que j'ai beaucoup péché,
En pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Tout-Puissant nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés,
Amen.

Les chœurs et l’écho retombent dans la chapelle et la Flammèche se penche vers son Ténébreux. Son souffle chaud caressant la peau de sa joue à la barbe naissante et dans une expiration, le petite voix cristalline lui susurre rien que pour lui.

- Je t'aime Kyl et je ferai tout pour te rendre heureux.

Rien à voir ? Hors de propos ? Peut-être pas, car pour elle c'est sa délicate façon de lui signifier que : "Qu'importe les erreurs du passé, qu'importe les pêchés commis, à présent ils se sont trouvés, ils s'apprivoisent de jour en jour, ils se comprennent mieux que quiconque. Le Passé est mort. Mort et enterré que ce soit dans son cœur ou dans ses pensées. Car tout appartient à Kylian désormais. L’Avenir c'est Eux qui le conjugueront. Parce que seul compte "Eux" à présent et au futur."
Doucement la petite main blanche libre - l'autre toujours unie à celle du Brun - feinte de remettre une mèche sombre en place, elle est plutôt un prétexte pour esquisser ce geste tendre qu'elle apprécie particulièrement à savoir caresser sa nuque et la naissance de son cou. Mais, la discrétion est toujours de mise, aussi le geste fane bien vite, mais les sinoples ne mentent pas et si elle le pouvait, la jeune Flamme se laisserait aller contre lui.

- Je suis vraiment contente de te voir tu sais ! Tu me manques tellement ... Penses à vérifier toujours tes arrières quand tu retourneras là-bas ... Car comme à Angers tu pourrais bien me trouver dissimulée dans ton Ombre ... Ou ta chambre ...

Un nouveau sourire s'esquisse sur le minois aux tâches de Rousseurs, tendre, amusé, taquin, coquin aussi un peu. Pour sûr Kylian la connait parfaitement et c'est très bien qu'elle est encore capable de le rejoindre et qui sait, lui ramener la chemise qu'elle lui avait subtiliser, pour la remplacer par une autre ...
Le Sourire s'attarde encore un peu, et même s'il se fait timide, ne fane pas complétement. Et le visage se tourne à nouveau vers la cérémonie ... Bah oui à la base tout le monde est là pour cela.

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La moniale procéda alors à la lecture du livre des Vertus.

(La fin des temps V: Les questions)

Le baptesme est le seul moyen d'entrer dans la communauté des croyants, la porte qui vous ouvre le chemin de la Vertu et du Paradis Solaire, l'entrée dans un groupe qui devient vostre seconde famille, où chaque frère ou sœur peut vous venir en aide à chaque fois que vous en avez besoin.

Estre aristotélicien, c'est voir son âme illuminée par la Vraye Foy, c'est suivre un idéal de vie, un chemin certes pavé d'épreuves et de difficultés, mais dont la récompense est l'accession au Paradis, l'éternité en compagnie des saincts et bienheureux de nostre Église.

Estre aristotélicien, c'est également accéder au monde des Idées, c'est pouvoir comprendre les prêches des clercs au Verbe convaincant, c'est se libérer d'une vision purement matérielle du monde...

Elle referma le livre, puys porta son regard sur celle qui serait bientôt le guide spirituel de la jeune femme.

Dauna, vous avez ce jour accepté d'estre la marraine d'Anna. Voici le moment d'affirmer cette volonté, par les mots de vostre choix...

Famille Carsenac Messages : 683 Localisation : Variable

[Mes excuses à tous pour l'attente... M. Ordinateur a bien voulu redémarrer et arrêter sa politique de l'écran noir^^]

Bien du monde était arrivé, bien des salutations avaient été échangées. Une nouvelle fois, la petite chapelle accueillerait bien du beau monde, que la Carsenac appréciait sincèrement. L'Immortelle, reconnaissable entre mille à ce manteau qu'elle-même n'osait plus porter depuis longtemps, fut saluée d'un sourire resplendissant, qui fut répercuté sur ses co-arrivants. Chacun fut amicalement salué, quelques mots échangés, et un certain étonnement saisissait Sindanarie au vu du comportement de deux... Couples ? Quand l'office commença. Bientôt, la Vicomtesse prononçait humblement, avec ses coreligionnaires, la confession de ses péchés. L'heure n'était plus à savoir qui était royaliste, qui soutenait l'Eglise, qui se situait où sur tel ou tel échiquier politique, non. L'heure était au recueillement qui transparaissait dans un murmure sourd :

Je confesse à Dieu tout puissant, à tous les Saints, à vous aussi, mes amis, que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Tout-Puissant nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Amen.

Vint ensuite la lecture... Qui rappela à la future marraine combien sa vie s'était, un temps du omins, écartée du droit chemin. Oui, décidément, il lui faudrait demander une faveur à l'Evêque de Limoges. Celle de l'entendre en confession, dans cette même chapelle qu'elle avait consacrée. Et l'appel à prendre la parole la frappa de plein fouet. Sindanarie se redressa alors, et prononça simplement :

En effet, Monseigneur... Oui, je veux être la marraine d'Anna, et m'engage devant vous et devant chacun de ceux qui l'entourent ici à en remplir les devoirs. Je lui apporterai toute aide, tout soin, tout soutien dont elle pourrait avoir besoin.

Le regard glissa sur l'assistance sans la voir particulièrement, avant de se poser sur la reine de la journée. Cette fois, même si les derniers temps avaient été emplis de doutes, de tourments de diverses natures, de passions traitresses, de maladie, de peines et de joies, elle était absolument sûre d'elle. Et elle continua, prunelles de sinoples rivées sur celle qu'elle entrainait désormais à manier l'épée :

Anna, considère toi comme étant de ma famille. Je te traiterai comme une jeune soeur, et où je suis chez moi, tu es chez toi. Là où tu vois un obstacle, compte sur mon bras. Quand tu doutes, quand tu es en peine, prie et appuie-toi sur ta marraine...

Retour à la cistercienne, pour réaffirmer simplement, dans un sourire :

Oui, je veux être celle-là, Monseigneur.

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Eloin se tourna ensuite vers le sénher Bosk.

Messer, à vostre tour...

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La moniale m'invitait à mon tour à dire quelques mots.
Je me levai, toutefois un peu anxieux mais honoré d'être bientôt le parrain d'Anna en ce jour.

Monseigneur, merci.

Prenant quelques secondes pour peser mes mots.

"Quand Anna est venue me demander d' être son parrain, j' étais, permettez moi l'expression "aux anges".
Parce que je l'ai vu grandir, et qu'en voyant cette jeune enfant, puis cette belle demoiselle, jour après jour, j'ai toujours su que le Très Haut l'appellerait pour rejoindre son Eglise.
Anna est tout simplement une bonne personne, emplie de vertus et d'innocence, de gentillesse, de dévouement.
En vérité, j'ai hésité à devenir son parrain, parce que c'est un engagement sérieux et permanent.
Et qu'il peut manquer bien de force et de courage aux hommes même les mieux armés.
Et puis l'évidence est apparue. Comment pouvais je ne pas lui donner tout mon soutien, toute mon affection fraternelle !

Tels les maillons d'une chaine ... ensemble ... nous sommes plus forts et notre Eglise le demeure aussi.
L'homme est faillible, et comme l'a rappelé Monseigneur, le peché nous guette, et il est bien difficile, seul, de rester sur le chemin de la Vertu. Aujourd'hui n'est qu'un commencement, et je me réjouis de ce qui attend Anna dans notre communauté aristotélicienne.

Ma très chère Anna, tu nous as choisi parrain et marraine, et nous te serons dévoués et d'un soutien indéfectible, sois en sûr, dans les jours de grands bonheurs comme dans les jours de grands malheurs.
Et d' être ton parrain me rendra surement meilleur homme.

La route de la Vertu est périlleuse et semée d'embuches car les tentations sont faciles à assouvir.
Accepte que je t'accompagne, en tant que ton parrain, et respectons ensemble, et de notre mieux, l'enseignement d'Aristote.

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Alors Eloin ouvrit son missel, et le feuilleta jusqu'à atteindre une page grandement enluminée, celle contenant le serment d'allégeance à l’Église Aristotélicienne Romaine. Elle tourna le petit mais épais manuscrit face à la jeune femme, de façon à ce qu'elle puysse lire l'image.

[Baptême] Anna Jagellon Serment_du_Baptise

Damoyselle, à vous de nous confirmer, par la récitation de ces quelques mots, que vous souhaitez entrer dès à présent dans la communauté des fidèles aristotéliciens.

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Anna fut en premier lieu grandement touchée par les paroles de Sindanarie. Aussi, du t-elle faire un effort immense pour ne pas lui sauter au coup et la remercier avec affection. Ses azurs en revanche ne pouvaient cacher toute la joie qui l'avait envahie, pétillants.
Quand vint le tour de son beau frère et parrain par la même, toujours avec la belle élocution qu'on lui connaissait. La jeune Jagellon l'enviait parfois d'arriver à s'exprimer ainsi, savoir mettre les mots justes. Et ce qu'il dit lui alla droit au coeur, le remerciant d'un hochement de tête silencieux avant de s'approcher du livre tendu.
D'une voix émue mais non sans fermeté, la voilà qui lut à haute voix les lignes devant elle, pesant chaque mot :

Je reconnais en Dieu le moteur du monde, sa pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde. Je reconnais l'Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans sa connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité, seule représentante sur Terre de l'Etre Divin. J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu, dans la contemplation éternelle de Sa beauté. Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu Tout Puissant.

Pour l'heure il n'était plus question de conflit, de choix. Cela allait bien au delà.

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L'abbesse joignit ses mains en coupe et les plongea dans l'eau fraîche du baptistère, puys versa l'eau ainsi recueillie sur la teste de la jeune femme quand icelle se fut penchée au dessus du meuble de pierre.

Anna, en ce treizième de febvrier de l'an de grasce quatorze cent soixante et un, je te baptise au nom de l'Église Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saincts, et pour l’amour du Père de l’humanité.

Elle s'essuya prestement les mains sur une petite serviette de drap qu'elle prenait soin de toujours avoir avec elle lors des cérémonies de baptêmes, et la tendit ensuite à la jeune baptisée, luy permettant ainsi d'essuyer les gouttelettes d'eau qui ruisselaient sur son visage.

Eloin prit ensuite une bougie qu'elle tendit à la vicomtesse des Cars, afin qu'elle puysse transmettre à sa filleule le symbole de la Lumière Divine.

[Baptême] Anna Jagellon Bougiek

Reçois ce cierge, symbole de la Lumière de Dieu. Portes cette Lumière à ton prochain, que tes actes soient toujours guidés par la volonté de bien faire et de servir le Très Haut !

Ensuite, elle plongea la main dans la poche de son scapulaire noir, et en retira un pendentif circulaire, de couleur cyan, gravé d'une croix aristotélicienne. Elle donna l'objet au sénher Bosk, et attendit que ce dernier l'ait transmis pour enchaîner.

Reçois également cette médaille, signe de ton statut de fidèle.

[Baptême] Anna Jagellon Mdaillebapteme

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La baptême d'Anna prenait fin et elle buvait les moindres paroles surtout celles de son époux. Quelle chance avait elle eut d'être tombée sur lui. Il était un époux aimant, attentif, compréhensif et en plus il aimait chaque membre de sa famille.
Que demander de plus ? Rien. Qu'elle était heureuse !

C'est donc avec des applaudissements qu'elle accueillit Anna dans la commune Aristotélicienne.

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Faut croire que j'etais un bon parrain, car Eloin me donna une médaille....qui, après deux secondes de reflexion, etait en fait destinée à notre toute fraiche baptisée.

"Tiens Anna, voici cette médaille qui te rappellera chaque jour ton baptème, et ton appartenance à notre grande Eglise Aristotélicienne".

Je te ferai la bise tout à l'heure.

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Après ces quelques mots, la jeune femme se pencha devant le baptistère. L'eau fraîche coula sur sa tête, humidifiant quelques mèches au passage, puis sur le front quand elle se redressa. La fin du baptême approchait.
Elle regarda Eloin distribuer bougie et médaille à son désormais parrain et sa marraine -bien fière de ses choix- tandis qu'elle s'essayait.

Une fois fait, elle reposa le linge prêté pour récupérer la bougie, tout sourire. Sa Marraine la guidait et l'épaulait plus que n'importe qui, pour sure. Aussi fut-elle ravie que ce soit Sindanarie qui la lui remit. Quand la blondinette entendit l'Evèque parler de transmettre la Lumière à son prochain et la volonté de bien faire, Anna, en toute modestie, se reconnue. Les paroles de sa soeur ainée lui vinrent également à l'esprit, celles qui parlaient d'amour et d'aide envers son prochain et ce malgré la dure réalité, celle de l’égoïsme humain. Chose qui n'existait pas ou peu en la benjamine Jagellon qui faisait preuve quand elle le pouvait de générosité et soutien.
Son parrain et beau frère, qui l'avait tout aussi ému, lui remit la médaille Aristotélicienne, prouvant alors désormais son appartenance au sein de cette grande famille. Dans un sourire elle l'a recueillit dans sa main. Plus tard elle l'accrocherait à un lacet et la nouerait autour de son cou, cachée sous le tissu de ses robes, posé tout contre le coeur. En cet instant, dans ces yeux, tout le remerciement qu'elle contenait pour la fin pouvait s'y lire.

Elle ne retint pas la bise plus longtemps et s'empressa d'embrasser tant sa marraine que son parrain avant de se tourner vers les invités, ne quittant pas en première l'autel.

Famille Carsenac Messages : 683 Localisation : Variable

Bientôt, la jeune fille se trouva réellement baptisée... La mâchoire de sa marraine s'était crispée, de manière perceptible ou non. Si tout s'était passé comme il l'aurait dû après son propre baptême, les choses auraient été si différentes ! Si différentes, et si semblables. Elle aurait eu cet héritier qu'elle appelait désormais de ses voeux, dans ses prières solitaires du milieu des nuits, mais elle aurait persévéré dans la voie des armes, abandonnant un jour époux et progéniture en Limousin. A moins...

Mais ce n'étaient que futiles spéculations. Cela n'était pas, cela ne serait jamais. Et si, et si ? Ce "si" n'existait pas et n'existerait jamais. Il n'existerait pas plus que l'oubli des espoirs d'une Sindanarie tout juste arrivée en Limousin. La bougie dans sa main, en revanche, était bien réelle, et projetait comme une lumière supplémentaire sur le visage d'Anna quand, ainsi que l'y invitait l'Evêque, la Carsenac la lui remit.

Et quand l'Aristotélicienne nouvelle lui sauta littéralement au cou, sa marraine la serra chaleureusement contre elle. Pour cette adepte du non-contact, cela constituait un énorme changement de mode de vie, de comportement... Mais elle en valait la peine. Un baiser fut posé sur le front de la jeune Jagellon, et le sachet vert fut glissé de la senestre de la maîtresse des lieux à la main de sa protégée, sur quelques mots murmurés :

Elles ne sont que le reflet de ce qui est beau en toi et ne te vaudraient pas, quand bien même il y en aurait des centaines.

Nul doute qu'Anna saisirait, pour tout ou partie, ce que voulait lui dire Sindanarie une fois qu'elle aurait perçu, dans les plis du velours, la forme caractéristique et le laiteux éclat nacré des perles enfilées en un simple tour-de-cou.

» Bapteme Bruenor