Famille Carsenac et de Rumet-Carsenac
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Domaines de la famille Carsenac et de Rumet-Carsenac en Limousin et Marche
 
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 Enfin au calme...

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Sindanarie
Famille Carsenac
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MessageSujet: Enfin au calme...   Enfin au calme... EmptySam 15 Mai - 10:08

[D'une tentative de retour à la civilisation...]

La chambre était une halte quasi nécessaire quand elle rentrait de voyage, soit pour dormir, soit pour faire un brin de toilette et pour se changer. En l'occurrence c'était le dépoussiérage intensif qui avait la priorité. Elric avait raison. Il fallait arrêter de ressembler à une espèce de sauvageonne ayant tout juste démonté pour recevoir l'invité mystère (car Sindanarie refusait toujours de croire ce que lui avait raconté son plus vieil ami, à tort ou à raison) et ses soeurs. La vision qui s'imposa à elle la fit frémir alors qu'elle gravissait l'escalier. Elles n'avaient pas été éduquées comme elle. Elles n'avaient rien de commun, en dehors du sang de leur père. Comme une somnambule, la jeune femme pénétra dans sa chambre, la bâtarde et son fourreau déjà dégagés de la ceinture. Habillée comme une dame ? Pas question. Autant les mettre directement dans le bain. Et, parlant de bain, Elric avait eu la bonne idée de monter un broc d'eau et une bassine. L'eau froide sur son visage et ses bras la ranima et la sortit de la torpeur qui menaçait de la prendre alors que l'arrivée à Viam avait évacué toute la tension générée par le voyage, entre autres.

Un grommellement étouffé quand elle se sécha. Réveillée, elle l'était, à présent. Parcourant d'un coup d'oeil le mobilier dépouillé de sa chambre, la jeune femme réprima un sourire. Elle était chez elle. Pas à Léard, pas au Mans, pas à Laval. Chez elle. En Limousin. A Viam. A genoux à côté du coffre dont elle tira braies et chemise sombres avant de les passer, Sindanarie vit défiler une bonne partie des derniers mois. L'errance avant que l'heure ait sonné. Quelle différence cela pouvait-il faire ? Elle, l'Ecuyère, errait autant qu'un Errant. Cette dénomination était un peu curieuse, tout de même. Secouant la tête, Sindanarie se débarrassa de ses vêtements empoussiérés et passa les propres, laissant le mantel de la Licorne soigneusement étalé sur le lit. Elle aurait bientôt à le passer de nouveau. Mais pas encore. Renfilant ses bottes, elle en retira le poignard pour le poser aux côtés de la bâtarde. En revanche, elle ne défit pas le fourreau fixé à son avant-bras. Même chez elle, elle ne bougerait pas sans une lame amie au plus près d'elle. Avec un léger sourire, elle rabattit la manche de la chemise par dessus et redescendit les escaliers avant de s'engager dans l'un des couloirs bien connus.


[... Au calme de la bibliothèque]

Les gonds grincèrent légèrement quand Sindanarie poussa la porte de la bibliothèque, comme elle l'appelait. Certes, ce que recelait la pièce n'avait rien à voir avec les collections de l'Académie ou de l'Université de Belrupt, mais c'était toujours mieux que rien. C'était un moyen de conserver une copie de nombre de travaux en sécurité. Repoussant le battant derrière elle, la jeune femme avait déjà l'impression de s'apaiser. Les livres avaient toujours été comme une échappatoire à tout ce qui pouvait la pourchasser. Pas les fictions, non. Celles-là avait le chic pour lui rappeler ce qu'elle avait parfois besoin de repousser dans nu recoin isolé de son esprit. L'exaltation des chevaliers, de leur bravoure, de leur force était un sujet par trop répandu en littérature, et était manifestement relayée par des gens qui n'avaient jamais vu un champ de bataille de leur vie. La réalité était plus prosaïque et, en général, on ne la voyait que de l'intérieur. Non, à ces ouvrages tellement inexacts, elle préférait les herbiers, les manuels, les traités. En général, elle assimilait globalement ce qu'ils contenaient (hormis les herbiers, cela va de soi, puisque sa formation en matière de médecine avait été plus que rudimentaire). Une reliure plus épaisses que les autres attira immédiatement son regard. L'herbier copié à Ryes. En quelques pas, la jeune femme se trouva face à lui (pour autant que l'on puisse être face à un livre) et effleurait la reliure du bout des doigts.

Je n'ai pas su te sauver.

Avec elle il n'y avait pas eu de mur. La forteresse que Baile lui avait reprochée s'était rendue, les protections étaient tombées. Et Amellia était morte. Malgré la mauve. Malgré toutes ces plantes, malgré Marie Alice, malgré les médicastres. Malgré elle. Et elle était devenue l'une de ses ombres. La moins dure, la moins cruelle. Mais une de ces ombres qui hantaient des nuits entières tout de même. Et à présent, cette escale faite, il fallait se mettre en quête des trois personnes qui s'étaient potentiellement éparpillées dans le domaine. Dans quelques instants. Juste le temps de se poser, quelques minutes.
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MessageSujet: Re: Enfin au calme...   Enfin au calme... EmptySam 22 Mai - 21:49

La demeure semblait grande, très grande. Cependant, Kaeronn n'avait pas pu vraiment la visiter dans la soirée précédent sa nuit. Le temps de trouver sa chambre, il n'avait fait connaissance qu'avec la bibliothèque, et le petit salon où il avait discuté avec Elric. Il avait pu quand même repérer les lieux, le chemin par lequel il était venu. Un long couloir, des portes fermées donnant sans doute sur d'autres chambres, puis l'autre couloir, le grand. Celui qui donnait sur la bibliothèque. Plus loin, il n'en savait rien, mais il découvrirait plus tard.

Le tonnerrois décida de revenir sur le pas de la porte, afin de retrouver l'intendant. Il pourrait surement lui signaler si Sindanarie était la ou non. Il marcha donc d'un bon pas jusqu'à la porte donnant sur la cour, et ouvrant celle-ci, cligna des yeux devant le soleil qui montait tranquillement dans le ciel. Belle aube. On ne pouvait cependant avec certitude en dire autant pour la journée qui s'annonçait. Autant l'Est était dégagé, les quelques rayons du soleil chatouillant la peau nu des bras de l'homme, autant à l'Ouest, s'amonceler nombre de nuages menaçants, qui promettaient de déverser leur fureur dans le courant de l'après midi. Ou peut être de la soirée. Peu importait, il n'était pas sur les chemins aujourd'hui. En temps normal, sans doute aurait il essayé de se trouver un abri plus loin sur la route, pour éviter de dormir trempé. Il aimait l'eau, mais le sommeil aurait été difficile à trouver quand même.

Kaeronn regarda autour de lui, mais à première vue, ni trace de l'intendant, ni de celle de Sindanarie. Il hésitait à pousser jusqu'à l'écurie. Voir comment aller Tiroll, et les autres chevaux. Cela ne lui donnerait pas beaucoup d'indications sur Sindanarie, mais c'était une bonne occupation le matin. Quoique, Tiroll pouvait bien attendre. Elric s'en était parfaitement occupé apparemment, et peut être était il en train de continuer à le faire en ce moment même. De quoi freiner le tonnerrois qui souhaitait avant tout savoir si la dame de Viam était présente en cet instant. Il retourna donc dans la bâtisse, traversant le hall d'entrée, se retrouvant à nouveau dans ce grand couloir. Des escaliers plus loin, qu'il n'avait pas osé emprunter hier soir. Généralement, l'étage était réservé aux maitres de la demeure. Sans doute ici était pareil. Maintenant en revanche, c'était la haut qu'il avait le plus de chance de savoir si Sindanarie était la.

Il décida de jeter un coup d'œil dans la bibliothèque avant de pousser à l'étage ses... recherches? Il ne trouvait pas d'autres termes en lui-même. Sans doute la dame n'était pas la de plus, il aurait surement entendu quelque chose. Il cligna des yeux alors que ses pas l'avaient mené devant la porte de la bibliothèque. Il ouvrit rapidement la porte, persuadé que s'il trouvait Sindanarie quelque part, cela ne serait sans doute pas dans cette pièce. Il ouvrit donc légèrement la bouche de surprise quand son regard fut aussitôt attiré par une femme, dos tourné vers lui. L'homme ne sut pas sur le coup si elle avait entendu la porte s'ouvrir, mais rapidement, il fut convaincu d'avoir la dame de Viam à quelques pas des siens. Même s'ils ne s'étaient vu qu'une ou deux fois en taverne, ils avaient combattus, et Kaeronn se souvenait parfaitement bien de Sindanarie. Il avait reconnu les courbures de la femme. Braies et chemises sombres, bottes. Habillée comme lui.

Les yeux de Kaeronn brillèrent au plus profond d'eux même, d'une petit lueur incandescente. Il ne bougeait pas, sur le devant de la porte, le regard braqué sur la guerrière. Finalement, elle était la. Elric ne l'avait pas trompé, ce qui aurait été étonnant. Kaeronn ne savait pas trop quoi faire, n'étant même pas certain que la dame de Viam est entendu la porte s'ouvrir. Aussi se contenta-t-il d'incliner la tête, un petit sourire aux lèvres naissant, et de déclarer d'une voix calme et l'espérait il, chaleureuse.


Sindanarie.
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MessageSujet: Re: Enfin au calme...   Enfin au calme... EmptyDim 23 Mai - 22:33

Le silence. Le calme. Pas de tonnerre de sabots, pas de brouhaha de soldats bivouaquant en pleine cambrousse, pas de rumeur de ville. Juste un silence parfait. Perdue dans ses pensées, Sindanarie laissait défiler les souvenirs des derniers mois au contact de la reliure de l'herbier. Après Sémur et la Bourgogne, la capitale du Lyonnais. Puis voyage en catastrophe vers le Maine, en passant par le Bourbonnais, le Berry et la Touraine. Et, inexorablement, avec l'évocation de la dernière étape de cette semi-traversée du royaume, les mots d'Elric lui revinrent en tête. "Un autre type" était arrivé. Soit. A qui avait-elle bien pu communiquer le chemin pour parvenir à Viam ? Ce n'était pas du tout dans ses habitudes que d'inviter les gens dans son repaire. Elle l'avait bien fait deux ou trois fois, oui. Des amis de Guéret, pour la plupart. Et effectivement, elle avait invité Kaeronn à venir. Mais un voyageur compulsif comme il semblait l'être ne devait pas se laisser arrêter par pareils détails.

Non. Il aimait sans doute mieux, et avec raison, arpenter les routes de France à son gré, sans se laisser enfermer dans des réseaux d'invitations, sans contrainte ne de temps ni de localisation. Et, par conséquent, il semblait illogique qu'il vienne jusqu'au fin fond du Limousin, surtout pour la voir. Enfin, surtout pour ne pas être sûr de la voir. Elle l'avait prévenu... Alors lui-même se serait probablement renseigné avant de débarquer. Une pierre de plus pour bâtir l'édifice de la confusion des noms. Ou alors, c'était une de ses blagues d'arrivée. Il était coutumier du fait, autrefois, après tout... Mais c'était bien des années plus tôt. Force était cependant de reconnaitre qu'elle aurait apprécié qu'Elric ne lui ait pas joué de tour. En attendant de le vérifier, de toute façon, les protections de la jeune femme s'étaient réveillées et l'avaient sévèrement barricadées afin d'éviter tout phénomène de déception. A trop espérer à tort, que pouvait-on trouver d'autre ?

Le calme, le silence. Dans l'affleurement de ses souvenirs se perd le léger bruit du battant de la porte qui pivote. Et, soudain, pour l'en tirer, un bruit. Juste un mot. Son nom. Son nom, prononcé par une voix qu'elle n'osait pas espérer entendre. D'un bloc, voilà l'Ecuyère qui se retourne, pour se trouver face à celui qui vient de parler. Stupeur. Une silhouette qu'elle reconnaissait, un visage qui confirmait le nom qu'elle avait mis sur la voix.

Alors comme ça, Elric ne lui avait pas raconté n'importe quoi ? Il n'avait pas confondu deux noms ? Un instant, la jeune femme eut envie de se frotter, ou de se pincer le bras, comme lorsqu'elle s'éveillait d'un rêve par trop réaliste dans son enfance. Mais elle se savait bel et bien éveillée. Se pincer n'y aurait rien changé. Alors quoi ? La fatigue pouvait-elle donner des hallucinations aussi proches du réel ? Aussi proches de ses souvenirs ? Non. Oh non. C'était bien vrai. Cet homme ne pouvait pas en être un autre, ni être le fruit de son imagination, ni une simple apparition. Il n'y avait aucun doute.


C'est bien vous...

Les mots étaient partis tout seuls, sans même qu'elle les ait pensés avant de les articuler. Ils étaient partis alors que naissait sur la figure de la jeune femme un sourire, le premier véritable sourire (de ceux qui font sourire non seulement les lèvres mais aussi les yeux et l'ensemble d'un visage) depuis des semaines, depuis des mois peut-être. Et, comme rester ainsi à distance lui semblait tout simplement inconcevable, la jeune femme avança de quelques pas pour se rapprocher de Kaeronn, et se trouva curieusement empêtrée en elle-même. Hésitant entre un salut à la camarade, du genre secouage de mains, "poutou" à la Guéretoise ou accolade, qui auraient pu paraitre bien familiers ou même déplacés, et les formalités (par tous les diables des enfers, qu'elle en avait horreur...), qui étaient le comble de la rigidité. Eludant finalement la question en remplaçant le salut par une inclinaison de la tête, souriant toujours sans chercher à cacher la joie que lui causait cette arrivée, oubliant spontanément la question du "Comment allez-vous?", Sindanarie continua :

Vous avez réussi à ne pas vous perdre malgré mes piètres explications ?

Un début comme un autre... Faute de mieux. Pour le moment, dans l'esprit engourdi d'étonnement, de joie et de fatigue de la Limousine (toute allusion aux vaches est strictement prohibée, naméo !), c'était tout ce qui avait réussi à prendre forme. En dehors d'une petite réflexion. En fait, le séjour à Viam, si court qu'il soit, serait bien plus agréable qu'escompté.
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MessageSujet: Re: Enfin au calme...   Enfin au calme... EmptyVen 28 Mai - 21:03

Inutile de préciser que oui, c'était bien lui. Kaeronn se contenta de sourire plus largement en découvrant de face la guerrière. Elle était exactement comme le souvenir qu'il avait d'elle. A la différence prés qu'elle avait quitté Chinon fatiguée, sale. Après un long voyage, rien de plus normal. La, même si la fatigue n'avait pas du encore quitter son corps, elle lui semblait fraiche, disposée à la discussion. Son inconscient ne culpabiliserait pas en tout cas de la retenir. Et alors qu'il n'arrivait pas à détacher ses yeux du visage de la jeune femme, il se demandait ce qu'elle pensait en cet instant. Nul doute à la lueur qui éclairait son teint et au sourire qu'elle lui offrait qu'il lui faisait une belle surprise. De quoi ravir le tonnerrois, qui se trouva presque aussi embarrassé que la dame de Viam quant celle-ci parcourut les quelques pas qui les séparaient. Un très court instant, il crut qu'elle allait le prendre dans ses bras pour lui donner l'accolade, mais l'hésitation fut la plus forte. Elle se contenta d'un signe de tête, et lui inclina profondément le buste pour rendre son salut. En se redressant, il put contempler à nouveau ce visage de beaucoup plus prés. Non, c'était bien la même Sindanarie, avec qui il avait bu, parlé, ris en taverne.

Ma foi, il m'a bien fallu traverser de nombreux duchés, par monts et par vaux, sous des pluies torrentielles. J'ai failli me noyer dans une rivière en crue qu'il fallait absolument que je traverse sous peine de m'éloigner du Limousin. J'ai déboursé une bonne centaine d'écus pour soudoyer les gens et les faire parler sur ce domaine caché de Viam. J'ai du combattre plusieurs troupes de brigands, et assommer quelques ivrognes en taverne. Enfin, j'ai du renoncer à tous les plaisirs de la vie pour ne pas perdre de temps sur la route. Mais ainsi donc, malgré vos piètres explications, me voici.

Sa tirade se trouva accompagné d'un franc sourire, qui invitait au rire. Ses yeux pétillaient de malice, cachant aussi piètrement que Sindanarie qu'il était heureux de la retrouver. Puis pensant que Sindanarie pourrait trouver malpolie le fait de la dévisager aussi longuement, il détourna la tête pour embrasser la bibliothèque du regard.

C'est une jolie bibliothèque. Comme une jolie demeure d'ailleurs. J'aime particulièrement son emplacement. Vous devez être tranquille vraiment. Il rajouta souriant, en accrochant à nouveau son regard, presque malgré lui. Je n'ai pas beaucoup eu le temps de visiter. Je ne sais si Elric vous a parlé de moi, mais je suis arrivé hier, dans la soirée. Il faut croire que j'ai eu du flair pour que vous soyez la également. Ou beaucoup de chance plus vraisemblablement.

Il aurait la pu parler de destin. Après tout, il n'y avait que très peu de chance pour qu'ils se croisent au domaine de Viam. Et alors qu'il décidait d'aller visiter, sans prévenir personne, Sindanarie retrouvait sa demeure. Plus d'une personne aurait effectivement parlé d'un destin possible. Lequel? Beaucoup auraient souris mystérieusement, sourire accompagné d'un petit clin d'œil de connivence comme pour sous entendre ce qui semblait évident.

Ah, celui la, ce n'est pas plus pour la demeure que pour Elric qu'il est venu ici!

Ils n'auraient pas eu tord, mais Kaeronn ne croyait pas au destin. S'il était la, c'était simplement parce qu'il avait eu des choix à faire, et qu'il les avait fait. La vie n'était qu'une succession de choix à effectuer, et eux seuls conditionnaient les évènements futurs. Le tonnerrois sourit légèrement en repensant à certaines discussions endiablées sur le sujet en taverne. Peut être aurait il l'occasion de parler de ce point de vue à Sindanarie. Car maintenant qu'elle était la, devant lui, il ne souhaitait plus que parler avec elle, profiter de sa compagnie. Ce pour quoi il était réellement venu ici.

Vous me ferez visiter, n'est ce pas? Cela me sera bien plus agréable en votre compagnie que tout seul.

Nouveau sourire du tonnerrois, qui croisa ses mains dans son dos, ne sachant trop où les mettre. Il réussit enfin une seconde fois à baisser légèrement son regard du visage de la jeune femme pour regarder son bras gauche, où l'on devinait encore une petite cicatrice.

Elle a guérit complètement j'espère depuis le temps?
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MessageSujet: Re: Enfin au calme...   Enfin au calme... EmptySam 29 Mai - 0:59

La première tirade ne manqua pas de faire son effet. Sindanarie éclata de rire. Aristote, c'était tellement délicieux de rire d'une plaisanterie... Voilà, entre autres choses, pourquoi elle avait autant apprécié les discussions chinonnaises. Il y avait toujours une répartie qui invitait au rire, une raillerie, une moquerie, une ironie. En l'occurrence, récit aussi rocambolesque, s'il pouvait être vraisemblable parfois, lui parut être un condensé si dru de tous les malheurs et désagréments possibles lors d'un voyage qu'elle eut toutes les peines du monde à maîtriser une hilarité naissant dès le début de l'énumération des problèmes rencontrés... Ou, plutôt, des problèmes potentiellement rencontrables lors d'un voyage. Se reprenant tant bien que mal, la jeune femme parvint à souffler, les yeux toujours rivés à son interlocuteur :

Eh bien, j'espérais qu'il ne vous en coûterait pas tant d'arriver jusqu'ici... Mais maintenant que vous êtes ici, je ne vais pas m'en plaindre !

Et d'un coup, il sauta du coq à l'âne. Du voyage à la bibliothèque et à la situation de Viam. Un hochement de tête répondit à chaque postulat juste. Oui, jolie bibliothèque. C'était sans doute sa pièce favorite de la demeure... Oui, bel endroit. Elle avait eu de la chance de se voir attribuer des lieux si retirés, et aussi calmes, et donc oui, lieu où elle pouvait séjourner en toute tranquillité. Loin des villes, des contraintes, des protocoles. Et quant à la suite...

En fait... Oui, Elric m'a dit que vous étiez là, mais je pensais qu'il s'était trompé de nom, ou qu'il avait mal entendu, ou que sa langue avait fourché, ou qu'il plaisantait... Il est coutumier du fait, et j'ai encore du mal à cerner quand il plaisante et quand il est sérieux. Il mélange sans arrêt les deux... Enfin, quoi qu'il en soit, oui, vous avez sans doute eu du flair, car j'ignorais moi-même, il y a deux jours, que je serais ici aujourd'hui !

Les quelques phrases furent ponctuées d'un léger haussement d'épaules. Cela dit, il avait raison : sans aucun doute, c'était de la chance. Et de la chance pour elle aussi. Car c'était un réel réconfort, sans qu'elle sache expliquer pourquoi, que de savoir le défenseur de Chinon dans la place quand elle aurait à croiser ses soeurs. Etrangement, la journée à venir ne lui paraissait plus guère être une route pavée d'obstacles, mais au contraire son horizon semblait se dégager nettement. Et, par conséquent, le séjour à Viam risquait de s'allonger substantiellement, tel que c'était parti... Et ce serait un plaisir. D'une, parce qu'elle aimait mieux passer du temps avec Kaeronn plutôt qu'avec les légitimes. De deux, parce qu'elle aimait tout court passer du temps avec Kaeronn. De trois, parce qu'elle avait la ferme intention (née depuis peu, c'était vrai, mais qu'importait !) de ne repartir qu'après lui. Elle prendrait le temps qu'il faudrait. Elle expliquerait à ceux du Mans si besoin. Peu importait quand elle y retournerait.

Elle prendrait d'autant plus son temps que, si la visite du domaine en lui-même était plutôt rapide, celle des alentours pouvait être beaucoup plus longue. Et si son hôte décidait de rester pour découvrir les alentours, elle se ferait un devoir (soyons honnêtes, il s'agissait plus, dans l'anticipation du moins, d'un plaisir que d'un devoir dans l'esprit de la jeune femme) de rester à proximité.

Mais il continuait déjà, rappelant la cicatrice, la cherchant des yeux. Machinalement, Sindanarie en suivit le tracé du doigt, geste souvent répété quand il était question de vérifier si elle ne s'infectait pas. Quelques jours, pas plus. Après, il avait été absolument évident que l'estafilade était saine, et elle avait cessé de s'en occuper. Aussi répondit-elle, souriante toujours :


Oh, oui, elle était nette, facile à soigner... Inutile à soigner, plutôt, donc elle avait tout pour plaire ! A ceci près que j'ai l'orgueil chatouilleux, que vous l'avez sérieusement chatouillé et que, par conséquent, j'ai bien l'intention de prendre ma revanche un jour ! Considérez que vous êtes prévenu...

A la dernière phrase, elle avait levé la main, entre geste de menace et ton de plaisanterie, outrant volontairement et la voix et le geste. Sur le coup, certes, ce n'était qu'une plaisanterie, mais s'il s'avérait qu'il veuille relever le défi une deuxième fois, elle était tout à fait prête à obtempérer. Pas question de se dégonfler, foi de Carsenac ! Ou de Lesang. C'était assez proche, parfois. Sans s'appesantir sur le sujet, qui avait déjà été moultes fois tourné et retourné dans la tête de la jeune femme, elle tenta de remettre le doigt sur ce qu'il avait mentionné juste avant la cicatrice. Qu'était-ce, déjà ? Ah, oui. Visiter les lieux... Sindanarie reprit donc :

Quoi qu'il en soit, ce serait un plaisir de vous montrer un peu les lieux ! Voulez-vous que nous y allions dès maintenant ? Qu'avez-vous eu le temps d'explorer, histoire que nous évitions les redites ?

Il suffisait à présent d'un signe d'assentiment et elle était prête à le guider, bras dessus bras dessous éventuellement, plus avant dans la demeure Avec une légère incertitude quant au lieu où Elric avait fait installer les légitimes, mais ce pourrait être examiné plus tard. Elle n'avait en aucune façon l'intention de laisser quiconque gâcher le plaisir de cette compagnie à la fois inattendue et, quelque part, espérée. Et ce fut avec un léger sourire, fixant de nouveau le visage de Kaeronn, qu'elle attendit un signe quant à la suite des événements.
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MessageSujet: Re: Enfin au calme...   Enfin au calme... EmptySam 29 Mai - 16:12

C'est un petit sourire malicieux qui vient orner le visage du tonnerrois quand il voit la dame de Viam lever le doigt sur lui. Il avait beaucoup aimé combattre la guerrière de la Licorne. Un excellent combat à un moment où la fatigue de l'attente d'une guerre qui s'éclipsait en Berry l'atteignait, le rendait morose, un peu trop mou à son gout. Sans la soule, c'est sans aucun doute que Kaeronn se serait complètement ramolli, ce qu'il voulait éviter à tout prix. Aussi le duel avait été comme une bouffée d'oxygène pour quelqu'un qui s'étouffe. Ici, c'était tout autre. Il avait le temps, même si ce n'était apparemment pas le cas de Sindanarie. Deux jours, deux petits jours. Mais elle était la, c'était déjà bien, très bien. Un autre duel...

Et pourquoi pas vous prendre au mot... plus tard! Petit rire de Kaeronn qui plante ses yeux un court instant dans les siens, la regardant avec malice. Je suis prévenu en tout cas, je vais faire attention, c'est promis. Dois je m'attendre à une attaque dans le dos, ou seulement une offre de duel?

Nouveau petit rire de l'homme, qui sait pouvoir plaisanter de la sorte avec Sindanarie. Il la voyait mal l'attaquer dans le dos. Mais après tout, on ne savait jamais, il ne la connaissait presque pas encore. Enfin, un chevalier qui attaque dans le dos de quelqu'un, cela ne serait peut être pas une première, mais ce n'était surement pas courant. En même temps que sa dernière tirade, la main de Kaeronn vient sur celle de Sindanarie, paume vers le sol, pour abaisser la main menaçante. Il touche délicatement celle-ci, en même temps que ses yeux se plissent légèrement, comme pour lui montrer que sa menace n'est pas de taille à l'impressionner, lueur malicieuse au fond des yeux, pour ne pas perdre de vue que tout ceci n'est que plaisanterie.

Oui, on verra cela plus tard. Visiter maintenant est une excellente idée. Mais... vous venez peut être d'arriver? Vous souhaitez peut être faire certaines choses? Il est vrai que j'aurais peut être du vous prévenir mais... Il la regarde avec un air un peu embarrassé. Je voulais absolument vous faire la surprise en fait, si j'avais la chance de vous trouver.

Il médite un peu, sourit en se demandant ce qu'il a vraiment visité jusqu'ici.

Et bien euh... je dirais que j'ai visité... ma chambre? C'est toujours ça de moins à me faire visiter, n'est ce pas? Et puis, je vous fais confiance pour la visite, vous saurez mieux que moi par où commencer, et par où terminer.

Le tonnerrois sourit chaleureusement, décroisant ses mains pour effectuer quelques pas dans la bibliothèque, contournant Sindanarie, regardant plus attentivement les livres sur les étagères. Il ne lit que très peu, ne connait aucun titre, aucun auteur. Mais il est curieux, et un titre attire son attention, portant mention de la princesse Armoria. Nom connu de tous, ou du moins presque. Il s'enhardit à s'emparer du bouquin, pour regarder la couverture. Puis le reposer à sa place, avec l'intention de revenir le voir. Plus tard. En cet instant, il était tout à sa joie d'avoir retrouvé Sindanarie, et il ne souhaitait plus que passer du temps en sa compagnie.

Où allons nous donc?
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MessageSujet: Re: Enfin au calme...   Enfin au calme... EmptyVen 4 Juin - 12:54

La jeune femme secoua la tête alors qu'un petit éclat de rire lui échappait. Attaquer quelqu'un dans le dos ? Idée saugrenue... Tout l'intérêt d'un duel, et d'un combat en général, résidait dans le fait de se mesurer directement à l'autre, à l'adversaire. Attaquer dans le dos, c'était s'assurer une victoire facile, certes. Mais comme la facilité n'était pas exactement le but ultime de sa vie, Sindanarie chassa donc la suggestion d'un signe de dénégation. Non, si nouvel affrontement il devait y avoir, ce serait un duel, pas une attaque sournoise. Et elle n'avait aucun doute quant au fait que Kaeronn en soit conscient. Aussi fut-ce un regard rieur qui répondit, en même temps que le susditement mentionné signe de tête et une phrase à cheval entre grommellement amusé et murmure (eh oui, ce n'était pas franchement correct d'interrompre un visiteur en plein milieu d'une phrase) "Ce sera quand vous voudrez, j'ai tout mon temps", à la supposition.

Et soudain, comme gêné, il émit une réserve. Si elle avait quelque chose à faire ? Rien qui prime sur cette présence, de cela elle était sûre. Elle avait paré à l'essentiel, c'est-à-dire qu'elle était en état de recevoir si on n'était pas trop à cheval sur l'étiquette. Elric vaquait de son côté, il en avait l'habitude et il gérait à merveille le domaine. Il devait d'ailleurs sérieusement ronger son frein, songea-t-elle. Il avait rencontré quelqu'un, pour une fois, dont elle lui avait parlé, avait peut-être essayé d'engager la conversation ou d'en savoir plus sur lui, et il avait pu observer sa réaction quand il lui avait dit qui était présent. C'était en somme assez étonnant qu'il n'ait pas encore, en bon curieux, passé le bout du nez par la porte ou par la fenêtre... Bref. Donc, Elric vaquait. Et les légitimes pouvaient bien attendre. Cela faisait entre quatorze et dix-huit ans qu'elles attendaient, alors un jour de plus, un jour de moins, quelle différence cela pouvait-il bien faire ?


Non. Non, je n'ai rien de particulier à faire. Je suis déjà passée poser mes affaires, et il n'y a rien ici qui ne puisse attendre...

Visiter, donc... Elle profita du peu de temps que mit Kaeronn pour la contourner et explorer les rayons, notant au passage l'intérêt qu'il manifesta pour la biographie d'Armoria (forcément, elle l'avait reconnu du premier coup d'oeil, puisque c'était l'une des Copistes de son Institut qui l'avait réalisée), pour examiner les possibilités. Que pouvait-elle bien lui faire visiter ? Ses soeurs étaient dans les pièces qu'Elric leur avait aménagé en catastrophe à l'étage. Celles que Bruenor occupait lorsqu'il était à Viam étaient probablement fermées, puisqu'il en avait littéralement fait un atelier de blasonnement. Sa chambre et son bureau étaient, quant à eux, totalement dépourvus de caractéristiques remarquables. Donc le premier étage n'était pas un endroit idéal pour faire une visite du domaine. Et les combles, n'en parlons pas... Dans le genre "promenons-nous sous une charpente poussiéreuse sans savoir sur quelle sorte de rat géant nous allons tomber", on ne pouvait pas faire beaucoup mieux. La cave, alors ? L'idée la fit sourire. Elle se souvenait d'avoir eu affaire à un solide buveur. Ca pouvait toujours être intéressant, même si elles s'étaient bien dégarnies quand elle avait envoyé Elric en Provence. Ou alors...

Que diriez-vous de salles qui n'ont jamais servi ? Celui qui a aménagé la demeure a créé une pièce, un comble de prétention absolument extraordinaire, pour les réceptions à venir... Réceptions inexistantes, force est de le reconnaitre. Ou alors, préférez-vous faire un tour à l'extérieur ?

Le ton légèrement ironique avait rapidement cédé du terrain face au constat imparable qu'elle avait énoncé. C'était vrai, les réceptions avaient été particulièrement inexistantes. Pas dans le tempérament de la maîtresse des lieux, semblait-il. Le constat à son tour fit place à un peu plus d'enthousiasme quand il fut question de l'extérieur. Force était de reconnaître qu'elle était principalement redevenue, après un crochet par les bureaux et autres joyeuses contraintes de la politique et de charges diverses, une femme d'extérieur. Elle avait fini par réaliser combien la vie de ses plus jeunes années lui avait manqué, ce qui la menait à passer le plus clair de son temps hors des murs qui essayaient de clore l'espace. A l'extérieur, que ce soit dans des jardins, sur des chemins et des outes plus ou moins bien entretenues, dans les rues, sur divers remparts. Peu importait. A l'extérieur, à sentir la caresse du vent sur son visage, à humer les parfums du printemps qui s'annonçait de plus en plus nettement, à dormir à la belle étoile, à veiller la nuit, à contempler les étoiles qui piquetaient le ciel nocturne. S'arrachant à ces évocations, elle ne put s'empêcher d'ajouter d'un ton badin, prête à prendre la porte (pour entamer la visite, s'entend) au moindre signe de Kaeronn :

En tout cas, c'est une belle surprise que vous m'avez faite... De venir ici, je veux dire.

Une seule remarque lui vint immédiatement à l'esprit alors qu'elle finissait sa phrase, peut-être même avant qu'elle l'ait achevée. Tais-toi, ma fille. Tu parles toujours trop.
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MessageSujet: Re: Enfin au calme...   Enfin au calme... EmptyDim 6 Juin - 0:05

Pour le surprendre, elle l'avait surpris. Il se repasse la phrase de Sindanarie dans sa tête. Des salles qui n'ont jamais servis? Qu'est ce que c'était que cela. Heureusement, le tonnerrois eut le réflexe de retenir un petit rire qui menaçait fortement de s'enfuir. Il put ainsi retenir la suite qui l'éclaira quelque peu. Une salle de réception... Qu'iraient ils faire dans une salle de réception, qui plus est, n'avait jamais servi? Il s'imagina un court instant au bout d'une longue table d'un bois tendre et recouvert de verni. De l'autre côté, la dame de Viam, assise également, en train de le toiser. Elle était si loin qu'il avait bien de la peine à distinguer ses traits, et serait bien incapable de donner la couleur de ses yeux. Elle le dévisageait d'un visage neutre, pour lui demander aussitôt la raison précise de sa visite, combien de temps il restait. Il fronçait les sourcils légèrement, hésitant quand au ton de la réponse donnée. Et voila qu'elle se levait d'un bond pour sortir son épée et...

Il secoua la tête juste à temps pour entendre ses derniers mots.


Hein? Ah euh, l'extérieur, oui... Oui, allons visiter l'extérieur de votre demeure, j'en serai comblé. Il venait en contemplant à nouveau son visage de remarquer la petite pointe d'enthousiasme et d'espoir quand elle lui avait proposé le tour dehors. Il fallait croire que Sindanarie était avant tout une femme d'extérieur. Cela confirmait les propos de la paysanne qu'il avait croisé en arrivant, Marie. Boire à la taverne avec nous... Ah cette Sindanarie...

Il n'avait pas beaucoup vu le paysage aux alentours, occupé à discuter avec Marie et son frère. Puis il n'avait plus bougé de la demeure. Et malgré l'aspect de forteresse que revêtait le domaine, vu le peu de personnes s'y trouvant, elle faisait beaucoup plus office de demeure de repos. Il était en tout cas curieux de visiter les lieux. En temps normal, il aimait déjà découvrir lui même les bois, les collines entourant un lieu cher. La, peut être que Sindanarie allait lui dévoiler les endroits qu'elle préférait, où elle allait se réfugier quand elle avait besoin de se retrouver seule. Qu'importe ces endroits, Kaeronn était sur d'une chose: qu'il ne serait pas déçu par cette promenade, par cette visite, peu importait le nom.

Son sourire s'élargit un peu plus en écoutant Sindanarie. Un peu étonné aussi par la fin de la phrase. De venir ici, je veux dire.


Ben... quoi d'autre? se demandait le tonnerrois. A part continuer de lui écrire, mais cela elle le faisait aussi bien que lui, il ne lui avait pas vraiment fait d'autres surprises. Sans trop donc comprendre la précision donnée par la dame de Viam, il se contenta de lui montrer à quel point il était heureux de lui faire plaisir. Se décollant des étagères, il prit le chemin de la porte, passant devant la jeune femme, en profitant pour la contempler à nouveau rapidement. La guerrière semblait vraiment fraiche, souriante. Et puis, quel plaisir de réentendre le son de sa voix, son rire. Il n'avait été que bien trop écourté lors de son passage à Chinon. Mission en Berry obligé, afin de mater les troupes du bon vieux George.

Les troupes du bon vieux Poilu, pensait Kaeronn, amusé. Il n'aura pas fait long feu sur ce coup la.

Il regarde la jeune femme dans les yeux, hésitant entre lui tendre sa main ou lui demander aimablement de prendre les devants. Première idée tentante, un peu trop sans doute. Et nul doute que Sindanarie, qui ne semblait pas très protocolaire, ne trouva ce geste bizarre. Il ne préféra donc pas prendre de risque, et toujours aussi souriant, désigna la porte de la main.

Je vous suis?
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MessageSujet: Re: Enfin au calme...   Enfin au calme... EmptyDim 6 Juin - 23:49

Aristote soit loué, en admettant qu'il faille louer Aristote pour cette réponse. L'extérieur. Une bonne raison de ne pas rester à portée des légitimes ! Avait-il senti que pour l'instant, un tour en extérieur était ce qui conviendrait le plus à Sindanarie ? Non, ce devait être autre chose. L'évocation de la salle inusitée avait provoqué une réaction curieuse, une sorte de rêverie qui n'avait pas l'air spécialement agréable. L'extérieur avait sans doute été, à tout prendre, l'alternative la plus agréable, même si elle n'était pas forcément la panacée. S'il était comblé, comme il le disait, c'était l'essentiel. Car pour l'instant, si elle comptait profiter de chaque instant de la présence de Kaeronn, elle souhaitait également qu'il se plaise là. Qu'il ne rege
regrette pas son voyage.

Et il fit mouvement, l'invitant par là même à y aller, à entamer leur tour. Y eut-il une hésitation dans le geste ? Etait-ce juste une impression, ou avait-il manqué de faire un geste dans sa direction ? Deux aspirations, deux instincts contraires se réveillèrent au plus profond de l'esprit de la jeune femme. Le sauvage et l'autre. "Ne me touche pas", et "j'aurais accepté votre bras". Mais, si geste avait été envisagé, geste il n'y eut pas spécialement, hormis le mouvement vers la porte. Sans se départir de son sourire, la jeune femme lança avec un entrain non feint :


Très bien, en avant !

L'extérieur de la demeure, donc, était le premier pas de la visite. Pour l'appréhender au mieux, il y avait un point de vue parfait. Pas forcément évident à trouver pour quiconque ne connaissait pas bien la région, mais impeccable pour découvrir le domaine de haut, au sens propre. Un point de vue perdu dans la forêt, qu'elle avait découvert par hasard, et qui n'était pas fréquenté assidument par les habitants de Viam. Un refuge solitaire dans le calme de ce recoin du Limousin.

[sera édité dans quelques heures, mais l'idée générale est là^^]
[Edit et fin, avec beaucoup de retard... Suite dans la forêt, si ça te va Smile ]
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