Famille Carsenac et de Rumet-Carsenac
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 [Académie Royale - Histoire] De l'Histoire & de la Chronologie des Reynes de France

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Sindanarie
Famille Carsenac
Sindanarie


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MessageSujet: [Académie Royale - Histoire] De l'Histoire & de la Chronologie des Reynes de France   [Académie Royale - Histoire] De l'Histoire & de la Chronologie des Reynes de France EmptyLun 31 Jan - 13:44

~ De l'Histoire & de la Chronologie des Reynes de France ~



  • Epouse de Hugues Capet

    Citation :
    Adélaïde d’Aquitaine

    Epouse de Hugues Capet, née vers 952 et morte vers 1004, issue de Guillaume III Tête d’Etoupe et d’Adèle de Normandie.

  • Epouses de Robert II le Pieux

    Citation :
    Suzanna Rosala

    Première épouse du roi Robert II dit Le Pieux, fille de Bérenger II, roi d’Italie, et veuve d’Arnoul II, comte de Flandre. Le roi la répudie vers la fin de 996 en invoquant sa vieillesse et sa stérilité mais devra la reprendre suite à une excommunication prononcée par le pape Grégoire V (998). Elle meurt en 1003.

    Citation :
    Berthe de Bourgogne

    Seconde épouse du roi Robert II Le Pieux, elle lui apporte en dot des droits sur son duché. Elle sera répudiée pour cause de parenté au troisième degré avec le roi son époux.

    Citation :
    Constance d'Arles (ou de Provence)

    Née vers 984, Constance est fille de Guillaume II, comte d’Arles et d’Adélaïde d’Anjou. Réputée très belle et apportant en dot son territoire provençal et son art de vivre (troubadours et poètes), elle épouse Robert II le Pieux en 1003.

    Ce dernier avait déjà eu deux épouses : Rosala de Provence, de plus de trente ans son aînée, qu’il répudia, et Berthe de Bourgogne, qu’il épousa malgré leur consanguinité (ils furent excommuniés par le pape Grégoire V). Robert n’avait pas eu d’enfant de ces deux unions et c’est la principale raison qui le fit s’unir à Constance.
    Elle lui donna six enfants :

    -Hadvise (1004-1063)
    -Hugues (1007-1026)
    -Henri 1er (1008-1060)
    -Adélaïde (1009-1079)
    -Robert de Bourgogne (1010-1076)
    -Eudes (1013-ap.1055)

    Constance se révéla être une reine autoritaire et cruelle. Toujours désireuse d’intrigues et de complots, elle fit crever les yeux ou assassiner ceux qui perturbaient ses desseins. En 1008 par exemple, elle fit mettre à mort un favori royal, Robert et Berthe se rendirent à Rome dans l’espoir de convaincre le pape d’annuler l’union de Constance et Robert, en vain. Elle aurait crevé elle même les yeux de son confesseur, qui, soupçonné hérétique, marchait vers le bûcher. Constance méprisait ouvertement les actions dévotes de Robert qui devait s’en cacher pour lui plaire.

    La reine oeuvra à l’élévation de Robert, son fils préféré, à la mort de Hugues. Robert II s’y opposa fermement. Elle se révolta contre Henri, à la mort du roi, mais fut vaincue et se rendit à son fils. Elle mourut peu après, le 25 juillet 1032.

  • Epouses de Henri Ier

    Citation :
    Mathilde de Frise

    Première épouse du roi Henri Ier, née vers 1024 et morte vers 1044, fille de Luidolf de Frise et de Gertrude d’Eguisheim, et nièce de l’évêque de Toul Bruno.
    Le mariage ne fut consommé que bien après la cérémonie. Vers 1040, Mathilde de Frise mit au monde une fille. Elles moururent toutes deux en 1044, probablement de maladie, à seulement quelques semaines d'intervalles.

    Citation :
    Anne de Kiev

    Seconde épouse du roi Henri Ier, née entre 1024 et 1036 ( les sources manquent), fille de Iaroslav de Kiev et d’Ingigerd.
    Devenue veuve d'Henri Ier, elle devient régente de son fils Philippe jusqu'en 1063, date de son remariage avec le comte de Valois, Raoul de Crépy, après que celui-ci ait répudié son épouse légitime. Cette union suscite la colère des évêques, et le couple est excommunié en 1064.
    Anne fait construire à Senlis une église qui est consacrée en 1065, puis un ensemble abbatial, l'abbaye Saint-Vincent.
    Elle meurt en 1076 ou en 1089, peut-être en 1079, et est enterrée à l'abbaye de Villiers à Cerny près de La Ferté-Alais dans l'Essonne.

  • Epouses de Philippe Ier

    Citation :
    Berthe de Hollande

    Première épouse de Philippe Ier, roi de France, née vers 1058 et morte le 30 juillet 1094, fille de Florent Ier, comte de Frise Occidentale, et de Gertrude de Saxe.
    Son père étant mort en 1061, sa mère se remaria avec Robert, fils cadet de Baudouin V, comte de Flandre, qui assura la tutelle de ses beaux-enfants et la régence de la Frise Occidentale, et fut nommé Robert le Frison pour cette raison.
    Le mariage entre Philippe Ier et Berthe fut célébré en 1071. Dans les premiers temps de leur mariage, aucun enfant ne vint au couple royal. Le roi Philippe faisait dire des prières pour que son vœu d’avoir postérité soit exaucé. Berthe lui donnera finalement deux enfants :

    -Constance (v.1078-v.1125)
    -Louis VI (1081-1137)
    Il ne semble pas que Berthe prit part à la vie politique du royaume. En 1090, lassé de sa femme, Philippe la fait enfermer dans un monastère de Montreuil-sur-Mer, puis la répudie au motif d'une consanguinité.

    Citation :
    Bertrade de Montfort

    Seconde épouse de Philippe Ier, née en 1070 et décédée en 1117, fille de Simon Ier, seigneur de Montfort, et d’Agnès d’Evreux.
    Sa mère meurt avant son père, lequel meurt en 1087. Elle est alors confiée à la garde de son oncle Guillaume, comte d'Évreux. D'une grande beauté, sa main est demandée par Foulque IV le Réchin (1042 † 1109) comte d’Anjou, qui ne l'obtient qu'à la suite d'un marchandage et après avoir répudié sa précédente épouse au motif d'une consanguinité.
    Mais Bertrade ne se satisfait pas d'un mari trente ans plus âgé qu'elle, et rêve d'une situation plus prestigieuse. A cette époque, Philippe Ier (1052 † 1108), roi de France, lassé de Berthe de Hollande, sa première épouse, forma le projet de la répudier pour se remarier. Ayant obtenu des garanties de plusieurs évêques, il fit enfermer Berthe de Hollande dans un monastère de Montreuil-sur-Mer et envisagea d'épouse Emma, fille du comte Roger Ier de Sicile. C'est alors que Bertrade lui fit parvenir un message lui disant que son mariage avec Foulque était nul, puisque la précédente épouse était encore vivante, et qu'elle était disposée à épouser Philippe. Ce dernier, séduit par sa beauté, accepta et envoya un détachement d'officier dévoués pour l'emmener à Paris. Yves, évêque de Chartres, mit au courant du projet de mariage, protesta vigoureusement contre ce double adultère, engagea les évêques de France à ne pas assister aux noces et en référa au pape Urbain II. Seuls trois évêques flatteurs, ceux de Senlis, de Troyes et de Meaux se prêtèrent à ce mariage, et l'archevêque de Reims y assista passivement. Philippe Ier ordonna à Hugues Ier du Puiset, vicomte de Chartres, de jeter l'évêque de Chartres en prison. Hugues, archevêque de Lyon, légat du Saint-Siège en Gaule, adresse un rapport, tandis que Robert le Frison, comte de Flandre et beau-père de Berthe de Hollande, et Foulque le Réchin, premier mari de Bertrade, prirent les armes.
    Fort du soutien papal, Raynald, archevêque de Reims, menaça Hugues de Puiset qui relâcha l'évêque Yves, mais s'adressa mollement au roi pour l'inciter à renoncer à Bertrade. C'est alors que Berthe de Hollande mourut à Montreuil5. Philippe en profita pour annoncer que si Dieu l'avait ainsi libéré des liens du mariage, les évêques pouvaient le faire pour Bertrade et leur demanda d'annuler son premier mariage avec Foulque et de reconnaître le mariage royal. Le pape refusa, exigea d'abord la soumission et la pénitence du roi et son légat, l'archevêque Hugues de Lyon, réunit un concile à Autun qui prononça l’excommunication de Philippe et de Bertrade. Pour gagner du temps, Philippe en appela au pape, qui convoqua un concile à Plaisance en mars 1095. Prétextant des empêchements imprévus, le roi demanda un délai, et un nouveau concile fut réunit le 18 novembre 1095 à Clermont. Ce concile décida de la croisade, mais Urbain II, voyant que le roi ne s'y était pas présenté, confirma l'excommunication. Cette excommunication, mal accepté par le peuple, ajouté à l'Interdit que le pape jeta sur la France, finit par faire céder Philippe qui se sépara de Bertrade en 1096.
    Mais Philippe ne s'avoua pas vaincu et tenta ensuite de brouiller les deux partisans du pape, Yves de Chartres et Hugues de Lyon. Il en profita pour reprendre Bertrade, mais le pape réconcilia Yves et Hugues. Il excommunia à nouveau Philippe, mais mourut peu après, le 29 juillet 1099. Le nouveau pape, Pascal II, bien qu'occupé par la lutte contre le Saint-Empire, maintint l'excommunication et convoqua un concile à Valence, puis à Poitiers, en novembre 1100. Ce second concile manqua d'être dispersé par Guillaume IX de Poitiers, mais confirme l'excommunication du couple royal. Malgré l'opposition de Bertrade, qui aurait voulu qu'un de ses fils monte sur le trône, le prince Louis, fils de Philippe et de Berthe de Hollande, est sacré et associé à la Couronne. La situation devint intenable pour Philippe et Bertrade : chaque fois qu'ils se rendaient dans une ville du royaume, les offices étaient suspendus, les églises se fermaient, et le couple royal considéré comme des pestiférés. Rien n'évolua jusqu'en 1104, quand le roi et la reine acceptèrent de se présenter à un nouveau concile, convoqué à Beaugency. Philippe chercha encore à gagner du temps en acceptant de se soumettre et de faire pénitence en échange des dispenses permettant le mariage avec Bertrade. L'un des participants du concile, Robert d'Arbrissel, prononça alors un discours qui, contre toute attente, bouleversa Bertrade. Elle demanda à s'entretenir avec lui, et décida ensuite de renoncer à son mariage et à ses privilèges.
    De sa seconde union avec Philippe, Bertrade avait donné naissance à quatre enfants. Rentrée à Paris, elle signifia à Philippe qu'elle se soumettait à l'église, quitta la cour et se rendit en Anjou, dans un village de huttes autour d'une source nommée la fontaine d'Evrault. Ce village, fondé par Robert d'Arbrissel pour accueillir des pénitents, gagna sa popularité avec l'aide de son fils et d'une fille de son premier mari, Ermengarde d'Anjou, et devint par la suite l'Abbaye de Fontevraud. La sentence d'excommunication fut levée le 1er décembre 1104. Elle s’éteint vers 1178 après avoir fondé le prieuré de Haute-Bruyère, sur des terres que son frère Amaury III lui avait cédé à Saint-Rémy-l'Honoré.

    Bertrade donna quatre enfants au roi Philippe Ier :

    -Philippe (1093-1123)
    -Fleury (1095-1118)
    -Cécile (1097-1145)
    -Eustachie (v. 1100- ?)

  • Epouse de Louis VI

    Citation :
    Adèle de Savoie

    Epouse de Louis VI le Gros, née vers 1100 et morte en 1154 à Montmartre, fille de Humbert II, comte de Savoie, et de Gisèle de Bourgogne, et nièce du pape Calixte II.
    Elle épousa en premières noces, en mars ou en aout 1115 selon les sources, en l'église Notre-Dame de Paris, le roi Louis VI le Gros, au passé mouvementé, mais qui à l'âge de 35 ans aspire à une vie calme.
    Avec Adèle de Savoie, une branche des Bosonides1 se fonde dans les Capétiens, c'est une femme réputée laide mais attentive et pieuse. Elle eut huit enfants :

    -Philippe (1116-1131)
    -Louis VII (1120-1180)
    -Henri (1121-1175)
    -Hugues (v.1123-mort jeune)
    -Robert (v.1123-1188)
    -Constance (v.1124-1180)
    -Philippe (v.1125-1161)
    -Pierre (v.1125-v.1182)

    Après la mort du roi, en 1137, d'un excès de bonne chère, elle fait un second mariage avec le connétable Mathieu Ier de Montmorency, dont elle eut une fille.
    En 1153, elle obtient de son mari, de se retirer à l'abbaye de Montmartre qu'elle avait fondée avec son fils le roi Louis VII, et y meurt le 18 novembre 1154. Son tombeau est en l'église Saint-Pierre-de-Montmartre.

  • Epouses de Louis VII

    Citation :
    Aliénor d’Aquitaine

    Première épouse de Louis VII le Jeune, (dite également Éléonore de Guyenne), née en 1122 ou 1124 et morte le 31 mars ou le 1er avril 1204, à Poitiers, son gisant repose en l'abbaye de Fontevrault.

    Aliénor d'Aquitaine est la fille aînée de Guillaume X, duc d’Aquitaine, lui-même fils de Guillaume IX le Troubadour, et d’Aénor de Châtellerault, fille de Aymeric Ier de Châtellerault, un des vassaux de Guillaume X.

    Aliénor, "l'autre Aénor" en langue d'oc, est ainsi nommée en référence à sa mère Aénor. Le prénom devient Eléanor en langue d'oïl.
    Elle devient l’héritière du domaine aquitain à la mort de son frère Guillaume Aigret, en 1130. Lors de son quatorzième anniversaire (1136), les seigneurs d’Aquitaine lui jurent fidélité. Son père meurt à 38 ans (1137), le Vendredi saint lors d’un pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle. Elle épouse alors l’héritier du roi de France Louis VI, le futur Louis VII. Deux versions sur la conclusion de ces noces sont possibles : soit, craignant que sa fille soit enlevée (et épousée) par un de ses vassaux ou de ses voisins, le duc Guillaume avait proposé au roi de France, avant de mourir, d’unir leurs héritiers. Soit le roi fait jouer la tutelle féodale que le suzerain détient sur l'orpheline héritière d'un de ses vassaux, et la marie à son fils. Le domaine du roi de France s'accroît de ces terres entre Loire et Pyrénées ; mais le duché d’Aquitaine n’est pas rattaché à la Couronne, Aliénor reste duchesse, et l'éventuel fils aîné du couple sera titré roi de France et duc d’Aquitaine, la fusion entre les deux domaines ne s’opérant qu’une génération plus tard.
    Les noces ont lieu le 25 juillet 1137 à Bordeaux entre le futur roi de France Louis VII. Comme de coutume, les festivités de mariage durent plusieurs jours, au palais de l’Ombrière à proximité de Bordeaux, et se répètent tout au long du voyage vers Paris. La nuit de noces a lieu au château de Taillebourg, les époux sont couronnés ducs d’Aquitaine à la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers (aujourd’hui remplacée par une cathédrale gothique) le 8 août. Ils apprennent la mort de Louis VI pendant le voyage.

    Aliénor est couronnée reine de France à Noël 1137 à Bourges (son époux avait déjà été sacré du vivant de son père, à l’âge de neuf ans, mais il est recouronné). Très belle, d’esprit libre et enjoué, Aliénor déplaît à la cour de France, plus froide et réservée ; elle est critiquée pour sa conduite et ses tenues indécentes, tout comme ses suivantes et tout comme une autre reine de France venue du Midi un siècle plus tôt, Constance d’Arles. Ses goûts luxueux (des ateliers de tapisserie sont créés, elle achète beaucoup de bijoux et de robes) étonnent. Les troubadours qu’elle fait venir ne plaisent pas toujours : Marcabru est renvoyé de la cour pour avoir exprimé son amour pour la reine.
    Elle invite le troubadour Jaufré Rudel à la suivre lors de la deuxième croisade, et emmène toute une suite, avec de nombreux chariots. Imitée par les épouses des autres croisés, la croisade française se retrouve encombrée d’un énorme convoi qui la ralentit. La découverte de l’Orient, avec ses fastes et ses mystères, fascine Aliénor et rebute Louis.
    Les causes de discorde entre les deux époux s’ajoutent aux difficultés du voyage :
    • la bataille du mont Cadmos, où l’imprudence d’un de ses vassaux manque de causer la perte de la croisade ;
    • les manquements des Byzantins (qui leur cachent d’abord que les Allemands ont été battus, puis ne leur fournissent pas les navires promis) ;
    • les retrouvailles avec son oncle Raymond de Poitiers, qui accueille les croisés mais ne reçoivent aucune aide de leur part ;
    • l’échec calamiteux de la croisade ;
    Tout cela provoque, avec l’infidélité supposée de sa part, une rupture entre les deux époux. Ils font le retour séparément, en bateau jusqu’en Italie. La nef d’Aliénor est prise dans une bataille navale entre Roger II de Sicile et l’empereur Manuel Comnène : elle tombe aux mains des Byzantins, avant d’être aussitôt délivrée par les Normands de Sicile. Elle aborde à Palerme, puis rejoint Louis VII en Calabre, où il a débarqué le 29 juillet. Après un arrêt dû à une maladie d’Aliénor, ils remontent ensuite vers la France. Le pape Eugène III à l’abbaye du Mont-Cassin, puis Suger (par lettres interposées), réussissent à les réconcilier. Une fille naît d’ailleurs l'année suivante. Cependant, le désaccord resurgit à l’automne 1151. Début 1152, le couple relève les garnisons royales présentes dans le domaine aquitain. Enfin, le mariage est annulé le 21 mars 1152 par le synode de Beaugency pour motif de consanguinité aux 4e et 5e degrés.

    Elle rentre immédiatement à Poitiers et manque d’être enlevée deux fois en route par des nobles qui convoitent la main de la plus riche héritière de France : le comte Thibaud V de Blois et Geoffroi Plantagenêt. Elle échange quelques courriers avec Henri d’Anjou, futur roi d’Angleterre, aperçu à la Cour quelques semaines plus tôt et, le 18 mai 1152, six semaines après l'annulation de son premier mariage, elle l'épouse. Celui-ci est de onze ans son cadet et a le même degré de parenté que Louis VII avec elle. Dans les treize années qui suivent, elle lui donne cinq fils et trois filles.

    Après la mort d'Henri II, le 6 juillet 1189, elle est libérée par l’ordre du nouveau roi, Richard Cœur de Lion. Elle parcourt alors l’Angleterre, y libère les prisonniers d’Henri II et fait prêter serment de fidélité au nouveau roi. Elle y gouverne en son nom jusqu’au début de 1191. Elle se retire ensuite à Fontevraud. La blessure de Richard Cœur de Lion au siège de Châlus la tire de sa retraite. Il meurt le 6 avril, et elle prend immédiatement parti pour Jean, son dernier fils : à 77 ans, elle parcourt tout l’ouest de la France, rallie l’Anjou qui s’était prononcé pour le comte de Bretagne, et fait prêter serment à Jean dans ses domaines aquitains. En juillet, elle rend hommage au roi de France à Tours, puis rencontre son fils Jean sans Terre à Rouen. Enfin, en janvier 1200, elle est en Castille pour aller chercher une épouse pour le Dauphin de France : elle choisit Blanche de Castille, future mère de Saint Louis.
    Elle se retire à nouveau à Fontevraud à l’automne, et meurt à Poitiers, à l'âge de 82 ans, le 31 mars 1204, quelques semaines après la prise de Château-Gaillard par Philippe Auguste.

    Citation :
    Constance de Castille

    Seconde épouse du roi Louis VII, née vers 1136 et morte le 4 octobre 1160, fille du roi de Castille Alphonse VII et de Bérengère de Barcelone.
    Elle est la deuxième épouse de Louis VII, après Aliénor d'Aquitaine. Leur mariage et son sacre eurent lieu à Orléans en 1154.
    Elle est mère de:
    • Marguerite, successivement mariée à Henri le Jeune, fils de Henri II Plantagenêt, puis au roi de Hongrie Béla III.
    • Adélaïde ou Alix (1160 - vers 1220), future comtesse du Vexin
    Après un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, elle meurt à Paris en accouchant d'Adélaïde.

    Citation :
    Adèle de Champagne

    Troisième épouse de Louis VII, née vers 1140 et morte le 4 juin 1206 au palais de la cité, à Paris, fille de Thibaut II le Grand, comte de Champagne, et de Mathilde de Carinthie.
    Elle est la troisième épouse de Louis VII, veuf de Constance de Castille, le 13 novembre 1160 à Paris et sacrée le jour même.
    Elle en profite pour jouer une grand rôle dans la vie politique du royaume et pour mettre en avant ses frères le comte de Champagne Henri le Libéral, le comte de Blois Thibaut V et l'archevêque de Reims Guillaume aux Blanches Mains - en lui obtenant son premier siège, l'évêché de Chartres.
    Elle marie les deux premiers aux filles qu'a eues Louis VII d'Aliénor d'Aquitaine.
    Écartée du pouvoir par Philippe Auguste en 1180, elle est cependant régente du royaume, en 1190, lors de la troisième croisade. Au retour du roi, en 1192, la reine Adèle rentre de nouveau dans l'ombre et participe à la fondation d'abbayes, telle l'abbaye du Jard.
    Elle donne aux roi quatre enfants, dont deux qui ne vécurent pas :

    -Philippe (1161-1161)
    -Philippe-Dieudonné (1165-1223)
    -Alix (1170-1200)
    -Agnès (v.1171-ap.1240)

    Elle meurt le 4 juin 1206, et fut inhumée dans l'église de l'abbaye de Pontigny, près d'Auxerre.

  • Epouses de Philippe Auguste

    Citation :
    Isabelle de Hainaut

    Première épouse de Philippe Auguste, née le 23 avril 1170 à Lille, morte le 15 mars 1190 à Paris, fille de Baudouin V comte de Hainaut, et de Marguerite Ière, comtesse de Flandre.
    Philippe Auguste, qui cherche l'alliance flamande pour échapper à l'emprise des Champenois menés par sa mère Adèle de Champagne, épouse Isabelle aussitôt après la mort de Louis VII le 28 avril 1180 à Bapaume. Elle est sacrée à Paris le 29 mai suivant.
    Celle-ci présente l'avantage supplémentaire d'avoir du sang carolingien, les comtes de Hainaut descendant de Charles de Basse-Lorraine.
    Fine et cultivée, elle protège les poètes et tient une Cour d'Amour. Mais, paraissant ne pouvoir donner au roi un enfant, elle est à la veille de se trouver répudiée par Philippe Auguste sous prétexte de consanguinité (assemblée de Senlis, mars 1184) lorsque la clameur populaire émeut le roi qui la garde. Elle lui donne finalement un fils, le futur Louis VIII en 1187. Le roi lui montrera alors beaucoup plus d’attachement. Paris sera en liesse durant sept jours entiers.
    Hélas, Isabelle mourut en couches le 15 mars 1190, en mettant au monde des jumeaux qui la suivirent dans la tombe le 18 mars. Elle est inhumée en grande pompe, selon les ordres de Philippe, à St Denis. La cérémonie a lieu sous la présidence de Maurice de Sully, car le roi est absent, en campagne en Normandie. Elle est revêtue d'une chasuble brodée d'or.

    Citation :
    Ingeburge de Danemark

    Née en 1174, elle est la fille de Valdemar Ier, roi du Danemark. Le 14 août 1193 en la cathédrale Notre-Dame d'Amiens, Ingeburge de Danemark devient reine de France en épousant le roi Philippe Auguste, veuf d'Isabelle de Hainaut. Sa dot est fixée à 6000 marcs d'argent.

    Les témoins du mariage dirent que le roi était fébrile la veille de la cérémonie et que le lendemain même de ses noces, Philippe, sans qu’il ne s’en explique demanda aux ambassadeurs du Danemark de repartir avec Ingeburge, ce qu’ils refusèrent en quittant le royaume de France sur le champ. La reine fut d’abord conduite au prieuré de Saint-Maur puis au couvent des Augustins à Cysoing et Philippe II entama une procédure d’annulation de mariage.

    Le 5 novembre 1193, la dissolution du mariage fut prononcée grâce à la complaisance de Guillaume de Champagne, archevêque de Reims et oncle du roi de France. La reine qui restait seule et sans soutien ne parlait ni français ni latin ; le peu de vocabulaire dont elle disposait dans cette langue lui permit toutefois d’exprimer son désaccord sur l’annulation du mariage par ses mots « mala Francia » « Roma, Roma ». Elle demandait par ces mots l’intervention du pape Célestin III.

    Se considérant libre de tous liens matrimoniaux grâce aux évêques complaisants et à la faiblesse du pape, Philippe II chercha une reine de France qui puisse lui assurer une postérité, car il n’avait qu’un seul fils.

    La situation d’Ingeburge était connue dans toutes les cours d’Europe, si bien que Philippe eut beaucoup de mal à convaincre les candidates de la pureté de ses intentions. Ingeburge était soutenue par les princesses d’Europe vassales du royaume de France, son psautier nous apprend qu’elle tenait notamment en grande estime la comtesse Eléonore de Vermandois, nièce d’Aliénor d’Aquitaine, qui elle-même avait été retenue prisonnière par Henri II d'Angleterre pendant 14 années.

    C’est donc d’une union moins éclatante que Philippe II dut se contenter avec Agnès de Méranie, fille de Berthold IV duc de Méranie, dont il s’éprit d’autant plus sincèrement que ce devait être l’union de la dernière chance au vu de sa situation.

    La résistance inattendue d’Ingeburge dont Philippe pensait venir à bout rapidement fut pour la reine de France répudiée et déchue le début d’une longue captivité qui dura 20 ans pendant laquelle elle subit toutes sortes d’humiliations, de sévices psychologiques et de privations extrêmes passant de couvent en prison. La papauté consacra au dénouement de cette tragédie matrimoniale et politique pas moins de quatre conciles qui conclurent tous à la vanité des arguments en faveur de l’annulation puisqu’il n’y avait pas de consanguinité, que le mariage avait été consommé, que l’épouse persistait à vouloir rester dans les liens du mariage au contraire de l’époux qui les avait bafoués sciemment.

    Le 7 mai 1196, le pape Célestin III convoqua en pure perte un concile de réconciliation à Paris qui n’aboutit pas, intimidé par la cour et le roi. Ingeburge renouvela son opposition à l’annulation, et renforça la détermination de Philippe II à l’obtenir. Il enferma Ingeburge à la tour d’Étampes afin de pouvoir convoler avec Agnès de Méranie qu’il épousa le 1er juin 1196.

    En 1198, le nouveau pape Innocent III prit la cause d’Ingeburge très au sérieux et décida d’utiliser les grands moyens. Il somma plusieurs fois le roi de France de rendre sa place à Ingeburge et de se séparer d’Agnès de Méranie qu’il tenait pour une intruse. Il menaça le roi d’excommunication et l’objurgua de faire œuvre de chair avec son épouse légitime. La mère d'Ingeburge, Sophie de Polock décéda cette année-là.

    Le 6 décembre 1199, Innocent III convoqua un concile à Dijon qui cassa le mariage de Philippe et d’Agnès. Philippe II fut excommunié et le pape se prépara à lancer l’interdit sur le royaume de France.

    Le 15 janvier 1200 au concile de Vienne (Isère), devant l’insuccès de ses démarches diplomatiques, le légat Pierre de Capoue jeta officiellement l’interdit sur le royaume de France. Philippe II n’eut cure bien qu’il s’en offusqua au point d’envoyer de nombreux émissaires à Rome pour faire lever l’excommunication. En effet la population grondait ne pouvait recevoir aucun sacrement.

    Le 7 septembre 1200, le parlement se tint à Rambouillet confirmant à Agnès que son mariage n’était pas reconnu par Rome. Le roi rejeta la faute de la dissolution sur ses évêques complaisants. Ingeburge qui était incarcérée à trois journées de Paris, donc dans un autre lieu qu’Etampes, fut amenée au château des reines de France à Saint-Léger-en-Yvelines.

    En septembre 1200, l’interdit fut levé par le cardinal Octavien ce qui lui fut reproché par le pape Innocent III car Philippe n’avait pas quitté Agnès pour autant contrairement à ses promesses.

    En mars 1201, le cardinal Octavien, légat du pape, convoqua un concile à Soissons pour tenir le procès tant attendu auquel Ingeburge assista. Philippe échoua à faire annuler son mariage et dut se résigner à éloigner à Poissy Agnès enceinte de son troisième enfant. Philippe libéra Ingeburge. Toutefois, tout ceci n’était que mascarade visant à obtenir la légitimation des deux enfants nés hors mariage d’Agnès et de Philippe et Ingeburge fut prestement et discrètement ramenée dans sa prison d’Etampes.

    Le 20 juillet 1201, Agnès décéda en couches, l’enfant ne survécut pas.

    En novembre 1201, le pape Innocent III accueillit favorablement la demande de légitimation des enfants de Philippe II et d’Agnès de Méranie au motif que cette princesse avait de bonne foi consenti au mariage, dans l’ignorance qu’elle était que l’annulation était illégale.

    Dès la fin de l’année 1201, la messe était dite et Ingeburge aurait dû être libérée de sa prison d’Etampes, mais il n’en fut rien car Philippe II s’obstina d’autant plus rassuré sur sa postérité puisque son second fils avait été légitimé. Les faits montreront qu’il ne s’interdisait pas de rechercher une nouvelle alliance matrimoniale car il n’avait alors que 36 ans.

    À partir de 1202, Ingeburge bénéficiait toujours du soutien du pape Innocent III et des ambassadeurs danois. Son frère le roi Knut VI décéda. Son frère Waldemar II fut couronné roi du Danemark. Philippe II organisa une véritable persécution de la reine, espérant qu’elle finirait par prendre le voile ou demander l’annulation elle-même. Le pape Innocent III se plaignit alors des vexations que subissait la reine, condamnée à une vile existence alors qu’elle est reine de France, fille de roi et sœur de roi.

    En 1205, Philippe demanda la séparation cette fois pour non-consommation du mariage, or le pape Innocent III avait prié le roi de France de faire acte de chair avec son épouse répudiée afin de se convaincre que sa répulsion était non fondée, ce que Philippe avait déjà consenti tant à Amiens qu’à Saint-Maur dans les premiers temps de la séparation qu’à Etampes après le concile de Dijon ainsi que Ingeburge le confirma au cardinal Octavien.

    Entre 1205 et 1209, lui naquît un fils, Pierre-Carolus dit Pierre Charlot qui devint plus tard évêque de Noyon et s'illustra pour son soutien à la croisade avec Louis IX. Il aurait envisagé de se remarier une nouvelle fois, peut-être avec la mère de son fils naturel, la mystérieuse "dame d'Arras" de laquelle les sources ne disent rien. Constatant définitivement que ces projets débouchaient sur une impasse, le roi mit fin brutalement aux négociations de rupture en 1212. L'abandon de ces menées de divorce peut être le fait du décès de la candidate.

    En 1207, Philippe II visita à nouveau Ingeburge puis conclut à l’impossibilité de lui trouver suffisamment de charmes pour en faire son épouse. L’argument des « aiguillettes nouées » ne tenait définitivement plus, même s’il avait pu être la cause de la répulsion que Philippe II avait éprouvée pour son épouse le soir de ses noces.

    En janvier 1213, un concile se tint à Soissons, les évêques anglais invitèrent le roi et son fils Louis de France à s’emparer du trône au nom des droits de son épouse Blanche de Castille. À cette occasion, Philippe II déclara reprendre la vie commune avec Ingeburge à qui il restituait ses droits d’épouse et de reine. La reine avait 38 ans, elle avait passé 19 années emprisonnée.

    Ingeburge de Danemark resta donc emprisonnée durant près de vingt ans. Elle fut libérée en 1213, et vécut dans le prieuré qu'elle fit construire à Saint-Jean-en-Isle (Corbeil) dans le douaire que Philippe Auguste lui fit constituer. En dépit de l'adversité et des mauvais traitements qu'elle subit, elle se réjouit de l'issue de la bataille de Bouvines.

    Dans son testament, Philippe II lui octroya 10.000 marcs d'argent. Il stipulait que "Nous donnons à notre très chère femme Isemberge, reine des Français, 10 000 livres parisis, quoique nous puissions donner davantage à ladite reine ; mais nous nous sommes imposé ce taux, afin de pouvoir rendre pleinement ce que nous avons injustement reçu".

    Lorsqu'elle reprit officiellement sa place en qualité de reine, elle reçut les hommages de Blanche de Castille et de Louis VIII qui lui présentèrent leurs enfants. Elle fut le témoin effacé de la régence de Blanche de Castille et des dix premières années de règne de Louis IX.

    Elle fit célébrer annuellement une messe à sa mémoire et à celle de son époux défunt. Le roi de France Louis VIII participa au financement pour être ajouté aux prières.

    Elle s'éteignit le 29 juillet 1236, au prieuré de Saint-Jean-en-l’Isle, près de Corbeil où elle s'était retirée. Son douaire revint à la couronne.

    Citation :
    Agnès de Méranie (1172--1201), reine de France, est la fille du duc de Méranie Berthold IV.

    Elle est la troisième épouse du roi de France Philippe Auguste qui l'épousa en le 1er juin 1196 à Compiègne, après avoir répudié sa deuxième femme Ingeburge de Danemark au terme de la nuit de noces ; le mariage avec Ingeburge ayant été annulé par une assemblée d'évêques complaisants. Le pape Célestin III condamne le divorce et son successeur Innocent III casse la décision des évêques et somme le roi de reprendre Ingeburge qu'il avait éloignée. En janvier 1200, il met le royaume de France en interdit ce qui suspend toute vie sacramentelle et liturgique.
    La mesure étant de nature à soulever contre le roi ses sujets privés de sacrements et de sépultures, Philippe Auguste feint de céder, envoie Agnès au couvent de Poissy et rend à Ingeburge un rang à la cour, mais sans reprendre avec elle la vie conjugale. En revanche, le roi, inquiet d'une succession mal assurée par le seul fils qu'il a eu de sa première femme, Isabelle de Hainaut, négocie avec le pape la reconnaissance des deux enfants qu'il a d'Agnès, Philippe Hurepel et Marie.
    Avec le roi Philippe Auguste, Agnès eu quatre enfants naturels dont deux mort-nés. Les deux survivants sont néanmoins reconnus héritiers légitimes de Philippe Auguste par le pape Innocent III :
    • Marie (1198-1224), qui épouse en 1206 Philippe Ier, comte de Namur (1175-1212). Elle se remarie en 1213 avec Henri Ier, duc de Brabant (v.1165-1235),
    • Jean-Tristan (mort-né en 1200)
    • Philippe Hurepel (1201-1234), comte de Clermont et de Boulogne, qui épouse en 1216 Mathilde de Dammartin (v.1202-1259) et hérite du comté de Boulogne.
    • Agnès aurait eu un quatrième enfant de sexe masculin mort-né.
    Conduite à Senlis, elle y mourra de chagrin le 20 juillet 1201, deux mois après son installation. Elle est enterrée au couvent de Saint-Corentin à Mantes. Son décès causa au roi qui l'aimait une douleur immense.

  • Epouse de Louis VIII

    Citation :
    Blanche de Castille

    Blanche de Castille, (née le 4 mars 1188 à Palencia, Espagne - morte le 27 novembre 1252 à Melun), reine de France, était la fille d'Alphonse VIII de Castille et d'Aliénor d'Angleterre, elle-même fille d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre. Elle fut mariée en 1200 au futur Louis VIII, fils de Philippe-Auguste.
    Stipulé par le traité du Goulet (22 mai 1200), ce mariage avait pour fin principale une réconciliation entre la France et l'Angleterre, qu'il scellera en définitive fort mal.
    Reine de France en 1223, la réputation de Blanche tient en partie au fait qu'elle donne aux Capétiens plus de dix enfants, mettant ainsi fin à une série de règnes assombris par des inquiétudes dynastiques. La rigueur de l'éducation morale et religieuse qu'elle donne à ses enfants vaut également à Blanche l'approbation du clergé.
    Elle donne au roi 12 enfants dont des jumeaux. 5 enfants seulement atteindront l'âge adulte, 4 mourront durant l'adolescence et les autres en bas âge.
    Régente à la mort de Louis VIII en 1226, la reine rencontre cependant l'hostilité des barons, probablement hostiles au gouvernement d'une femme, de surcroît étrangère et appuyée sur un autre étranger, le cardinal de Saint-Ange Romano Frangipani, mais surtout désireux de profiter d'un affaiblissement de l'autorité royale pour reprendre les prérogatives politiques qu'un siècle de progrès du pouvoir royal leur a fait perdre.
    Blanche ne déjoue la coalition qu'en la divisant. La conclusion du traité de Meaux-Paris de 1229, qui achève d'organiser la mainmise capétienne sur le Languedoc, ajoute à son prestige.
    Parallèlement, elle relaie l'œuvre réformatrice de Bernard de Clairvaux (†1153) et fonde les abbayes de Royaumont (1228) et de Maubuisson (1236).
    Saint Louis lui laisse donc une grande influence politique, même après sa majorité en 1234. C'est à elle qu'il confia la régence pendant la septième croisade d'Égypte. Elle sut triompher des ligues formées contre elle et contre l'État par les grands vassaux, gouverna avec la plus grande sagesse, et mit fin à la guerre avec les Albigeois. Retirée à Melun vers la fin de sa carrière, elle y mourut en 1252. Elle était aussi célèbre par sa beauté que par sa sagesse. Elle inspira, dit-on, une vive passion à Thibaut de Champagne, qui la seconda dans sa politique et la chanta dans ses vers. Elle installa en 1251 dans l' Abbaye de Juilly un orphelinat pour les enfants de chevaliers morts en Croisade. Elle conclut la croisade contre les Albigeois à Paris en 1229.

  • Epouse de Louis IX

    Citation :
    Marguerite de Provence

    Marguerite de Provence (née en 1221, à Forcalquier - morte le 20 décembre 1295, à Paris).
    Elle est la fille de Raymond-Bérenger IV, comte de Provence et de Béatrice de Savoie.
    Blanche de Castille, sa future belle-mère, organise les noces de Louis IX avec Marguerite afin d'annexer la Provence au domaine royal. C'est ainsi que Marguerite épouse Louis IX le 27 mai 1234. Avant de donner naissance à sa première fille, elle subit deux fausses couches qui lui valurent les réprimandes de sa belle-mère. Elle donne finalement à son mari 11 enfants:
    • Blanche (1240-1243)
    • Isabelle (1243-1271) épouse en 1255 Thibault II de Champagne
    • Louis (1244-1260)
    • Philippe III Le Hardi (1245-1285) ép. 1 : Isabelle d'Aragon, ép. 2 : Marie de Brabant
    • Jean (1248-1248)
    • Jean Tristant (1250-1270) Il naquit durant la croisade de son père. Epouse en 1265 Yolande de Bourgogne
    • Pierre (1251-1284) Il naquit durant la croisade de son père. Epouse en 1272 Jeanne de Chatillon comtesse de Blois
    • Blanche (1253-1320) Elle naquit durant la croisade de son père. Epouse en 1269 Ferdinand de la Cerda (infant de Castille)
    • Marguerite (1254-1271) épouse en 1270 Jean Ier duc de Brabant
    • Agnès (1260-1325) épouse en 1270 Robert II de Bourgogne
    • Robert (1256-1318) comte de Clermont

    Courageuse, elle suit son époux en Égypte lors de la croisade de 1248, pays dans lequel elle accouchera de trois de ses enfants.
    Elle s'impose aussi à sa bru - celle-ci ayant trop d'influence sur son fils - quoique Marguerite reproduise là le schéma selon lequel Blanche de Castille s'opposait à elle dans sa jeunesse. Elle prête aussi appui à l'Angleterre, ayant des liens familiaux avec ce pays, car sa sœur Eléonore y est reine.
    Vers les dernières années de sa vie, elle tentera de récupérer la Provence, sa région natale, sans y parvenir. Elle décèdera le 30 décembre 1295, à l'âge de soixante-quinze ans.

  • Epouses de Philippe III

    Citation :
    Isabelle d’Aragon

    Isabelle d'Aragon, née en 1247, morte de 28 janvier 1271 à Cosenza (Calabre), infante d'Aragon, fut, par mariage, reine de France (1270-1271).
    Elle était la fille de Jacques Ier « le Conquérant » (v. 1207-1276), roi d'Aragon, de Valence et de Majorque, et de sa deuxième femme Yolande de Hongrie (v. 1215-1251), dite Yolande Árpád.
    Le 28 mai 1262 à Clermont-Ferrand, elle épousa le futur Philippe III (1245-1285), fils du roi de France Louis IX dit saint Louis (1214-1270) et de Marguerite de Provence (1221-1295).
    De cette union sont issus :
    • Louis de France (1264-1276)
    • Philippe IV « le Bel » (1268-1314), roi de France
    • Robert de France (1269-av. 1276)
    • Charles de Valois (1270-1325)
    Ayant accompagné le roi à la 8e croisade à Tunis, elle mourut tragiquement d'une chute de cheval, en Calabre, sur le chemin du retour, alors enceinte de son 5e enfant.
    Elle fut inhumée en la Basilique de Saint-Denis.

    Citation :
    Marie de Brabant

    Marie de Brabant, née à Louvain le 13 mai 1254, morte le 10 janvier 1321, près de Meulan, reine de France, fille du duc de Brabant Henri III le Débonnaire et de Adélaïde de Bourgogne. Elle devint, à vingt ans, la deuxième épouse de Philippe III le Hardi, de neuf ans son aîné, le 21 août 1274, à Vincennes. Elle fut couronnée le 24 juin 1275 à la Sainte-Chapelle.
    Elle fut la mère de Louis d'Évreux, de Marguerite, mariée à Édouard Ier d'Angleterre, et de Blanche, mariée à Rodolphe de Habsbourg.
    La reine Marie contribua à engager le roi dans les affaires angevines et à le pousser ainsi aux hostilités avec l'Aragon.
    Après la mort du roi, le 5 octobre 1285, Marie se retira dans un couvent près de Meulan, où elle mourut trente-six ans plus tard. Elle fut inhumée au couvent des Cordeliers de Paris.

  • Epouse de Philippe IV

    Citation :
    Jeanne Ière de Navarre

    Jeanne Ire de Navarre (née le 17 avril 1271 à Bar-sur-Seine, Aube - morte le 4 avril 1305 à Vincennes, France), princesse de la maison de Champagne, fut reine de Navarre de 1274 à 1305 et reine de France de 1285 à 1305.
    Jeanne Ire était la fille du roi Henri Ier de Navarre et de Blanche d'Artois de lignée capétienne.
    Elle épousa, en 1284, l'héritier de la couronne de France, Philippe, qui devint le roi de Navarre Philippe Ier (1284-1305) et le roi Philippe IV le Bel (1285-1314).
    Elle est la mère des rois :
    • Louis X de France = Louis Ier de Navarre (1305-1316),
    • Philippe V de France = Philippe II de Navarre (1316-1322)
    • Charles IV de France = Charles Ier de Navarre (1322-1328),
    • et d'Isabelle de France, épouse du roi d'Angleterre Édouard II.

  • Epouses de Louis X

    Citation :
    Marguerite de Bourgogne

    Marguerite de Bourgogne (née en 1290 - morte en 1315) était une princesse de la première branche bourguignonne de la dynastie capétienne. Elle était la fille de Robert II (1248-1306), duc de Bourgogne (1272-1306), et d'Agnès de France (1260-1325), et donc, par sa mère, petite fille de Saint-Louis.
    Le 23 septembre 1305, à Corbeil, elle épousa Louis X le Hutin (1289-1316), roi de Navarre (Louis Ier) (1305-1316) et roi de France (1314-1316), fils du roi de France Philippe IV le Bel et de la reine de Navarre Jeanne Ire.
    Elle fut donc titrée, par mariage, reine de Navarre puis reine de France.
    De son mariage avec Louis X le Hutin est issue une fille, Jeanne II de Navarre (1311-1349), qui ne recouvrera qu'une partie de ses droits sur la Navarre en 1328, par un arrangement entre son mari Philippe d'Évreux et le roi de France Philippe VI de Valois.
    Au début de l'année 1314, Philippe IV le Bel, alors roi de France, fit arrêter ses trois belles-filles Marguerite de Bourgogne, Jeanne de Bourgogne et Blanche de Bourgogne, sur dénonciation, selon un chroniqueur, de sa fille Isabelle d'Angleterre, parce qu'elles auraient été prises en flagrant délit d'adultère avec deux jeunes chevaliers, Philippe et Gauthier d'Aunay.
    Sous la torture, ceux-ci auraient avoué leurs relations avec les princesses, qui duraient depuis trois ans, avant d'être, à Pontoise, écorchés vifs, châtrés, décapités, puis suspendus à un gibet.
    Marguerite, enfermée dans la forteresse de Château-Gaillard aurait reconnu son adultère et fut tenue au secret dans sa prison.
    Elle devint reine de France à la mort de son beau-père Philippe IV le Bel, survenue le 29 novembre 1314.
    Le 15 août 1315, elle fut retrouvée étranglée ou étouffée à l'aide de ses cheveux.

    Citation :
    Clémence de Hongrie

    Clémence de Hongrie, (née en 1293 - morte le 12 octobre 1328 à Paris), reine de France et de Navarre, fut la fille de Charles-Martel d'Anjou, roi titulaire de Hongrie et de Clémence de Habsbourg, fille de l’empereur Rodolphe Ier.
    Elle fut la nièce de Charles de France, comte de Valois, par sa première épouse, Marguerite d'Anjou-Sicile.
    Alors que son épouse Marguerite de Bourgogne, devenue reine à la mort de Philippe IV le Bel, était toujours enfermée dans sa prison de Château-Gaillard pour adultère, le roi, Louis X le Hutin, se mit à la recherche d’une nouvelle épouse.
    Le roi de France épousa, le 19 août 1315, Clémence de Hongrie, qui fut couronnée avec lui à Reims, le 24 du même mois.
    Veuve en juin 1316, elle mit au monde en novembre 1316 un fils, Jean Ier le Posthume, qui ne vécut que quatre jours.
    Clémence quitta la cour pour Avignon, puis en 1318 elle entra au couvent des dominicains d'Aix-en-Provence. Quelques années plus tard, elle rentra à Paris où elle mourut, le 12 octobre 1328, à l’âge de 35 ans. Elle fut inhumée le 15 octobre au couvent des Jacobins.

  • Epouse de Philippe V

    Citation :
    Jeanne de Bourgogne

    Jeanne de Bourgogne, née vers 1291, morte le 21 janvier 1330 à Roye, fut, par mariage reine de France de 1316 à 1322.
    Elle était la fille d'Othon IV (av. 1248-1303), comte de Bourgogne, et de Mathilde d'Artois (v. 1268-1329), dite Mahaut d'Artois, comtesse d'Artois.
    Jeanne de Bourgogne fut, de son propre chef :
    • comtesse de Bourgogne (v. 1315-1330), fief dans lequel elle succéda à son frère aîné, sous le nom de Jeanne II
    • comtesse d'Artois (1329-1330), fief dans lequel elle succéda à sa mère Mahaut d'Artois
    En janvier 1307, à Corbeil, elle épousa le futur Philippe V (v. 1293-1322), dit Philippe le Long, fils de Philippe IV le Bel et de la reine Jeanne Ire de Navarre.
    Compromise pour connivence dans l'adultère de sa belle-sœur Marguerite de Bourgogne et de sa sœur Blanche de Bourgogne, Jeanne de Bourgogne fut enfermée dans la forteresse de Dourdan. Elle ne cessa de crier son innocence et échappa à l'accusation d'adultère, mais fut poursuivie pour ne pas avoir dénoncé la conduite de ses belles-sœurs.
    Acquittée par arrêt du Parlement, elle reprit sa place à la cour.
    L'influence de sa mère fut certainement pour beaucoup dans son retour en faveur, Mahaut d'Artois ne souhaitant pas perdre le rôle que pouvait lui procurer l'avènement de son gendre, Philippe le Long.
    En novembre 1316, à la mort de son neveu, l'héritier du trône de France, Jean le Posthume, elle devint reine de France et fut couronnée à Reims en même temps que son mari, le 6 (fête de l'Épiphanie) ou le dimanche 9 janvier 1317.
    Elle mourut à 39 ans, à Roye, le 21 janvier 1330 et fut inhumée à Saint-Denis, près de son époux. Par son testament, la reine Jeanne fonda à Paris le collège de Bourgogne.
    De son union avec Philippe le Long sont issus 7 enfants :
    • Jeanne de France (1308-1347), comtesse de Bourgogne (Jeanne III) et comtesse d'Artois (Jeanne II), mariée en 1318 avec Eudes IV (v. 1295-1349), duc de Bourgogne
    • Marguerite de France (1309-9 mai 1382), comtesse de Bourgogne et comtesse d'Artois (1361-1382), mariée en 1320 avec Louis Ier de Flandre (v. 1304-1346), dit Louis de Dampierre ou Louis de Nevers, comte de Nevers et comte de Flandre
    • Isabelle de France (1310-1348), épouse (1) en 1323 le dauphin de Viennois Guigues VIII du Viennois, dont postérité éteinte - Épouse (2) vers 1335 le seigneur de Faucogney Jean III, sans postérité connue.
    • Philippe(1313-1313)
    • Blanche de France (1314-1358), none à l'abbaye des Clarisses de Longchamp, sans alliance ni postérité
    • Louis de France (1316-1317)
    • une fille (1322-1322)

  • Epouses de Charles IV

    Citation :
    Blanche de Bourgogne

    Blanche de Bourgogne, née vers 1296, morte en avril 1326, fut, par mariage avec le futur Charles IV, reine de France quelques mois en 1322.
    Elle était la fille d'Othon IV, et de Mathilde d'Artois, dite Mahaut d'Artois, comtesse d'Artois.
    En 1308, à Corbeil, elle épousa Charles de France, le troisième fils de Philippe IV le Bel.
    Au début de l'année 1314, son beau-père la fit arrêter avec sa belle-sœur Marguerite de Bourgogne et sa sœur Jeanne de Bourgogne, et la fit enfermer dans la forteresse de Château-Gaillard, sous l'accusation d'adultère avec Gauthier d'Aunay.
    En 1322, à l'avènement de Charles IV, son mari, Blanche était toujours prisonnière. Le roi refusa sa libération. Le 19 mai 1322, la dissolution du mariage fut prononcée par le pape Jean XXII. Le motif officiel invoqué pour le divorce était que Mahaut d'Artois, mère de Blanche était la marraine de Charles, ce qui rendait cette union interdite par le droit canon. En effet, l'adultère n'autorisait pas le divorce...
    Blanche termina sa vie dans l'abbaye de Maubuisson, près de Pontoise, où elle mourut en avril 1326.

    Citation :
    Marie de Luxembourg

    Marie de Luxembourg, née vers 1305, morte le 21 mars 1324 à Issoudun, fille de l'empereur Henri VII de Luxembourg et de Marguerite de Brabant.
    Le mariage du roi de France Charles IV le Bel et de Blanche de Bourgogne ayant été annulé, le 19 mai 1322 par le pape Jean XXII, le roi épousa, en secondes noces, Marie de Luxembourg.
    Le mariage fut célébré à Provins, le 21 septembre 1322.
    Marie mit au monde un premier enfant, une fille. Alors qu'elle était de nouveau enceinte, elle fut grièvement blessée dans un accident de voiture. Elle accoucha prématurément d'un fils qui mourut quelques heures plus tard. Marie ne survécut pas à cet accident et succomba à son tour le 21 mars 1324 à l'âge de 19 ans. Elle fut inhumée à Montargis, dans l'église des dominicaines.

    Citation :
    Jeanne d’Evreux

    Née vers 1307, décédée le 4 mars 1371 à Brie-Comte-Robert, reine de France, fille de Louis d'Évreux et de Marguerite d'Artois, petite-fille du roi Philippe III et de Marie de Brabant.
    Étant la cousine germaine du roi, elle bénéficie de la complaisance du pape français Jean XXII, qui délivre la dispense nécessaire à Charles IV, pour qu'elle puisse devenir, le 13 juillet 1325, sa troisième épouse.
    Elle est sacrée reine le 11 mai 1326 à la Sainte-Chapelle.
    Elle met d'abord au monde, en 1326, une fille, Jeanne. L'année suivante, elle accouche d'une seconde fille, Marie. De nouveau enceinte à la mort du roi, le 1er février 1328, prolongeant ainsi l'incertitude quant à une succession masculine, elle donnera finalement naissance, le 1er avril 1328, à une troisième fille, Blanche ; ce qui mettra fin à la dynastie des Capétiens directs pour les Valois, en vertu de la Loi salique.
    Elle fut dame de Brie Comte Robert, où elle décède dans son château en 1371.

  • Epouses de Lévan Ier

    Citation :
    Jeanne de Bourgogne

    Jeanne de Bourgogne, appelée "Jeanne la Boiteuse" (vers 1293 - 12 décembre 1349), fut, par mariage, reine de France de 1328 à 1349. Elle est la fille du duc Robert II de Bourgogne (1248-1306) et d'Agnès de France (1260-1325).

    En juillet 1313, elle épouse Levan,duc de Normandie, futur roi de France sous le nom de Levan I de Normandie. Par ce mariage, elle devient successivement comtesse du Maine (1314-1328), puis comtesse de Valois et d'Anjou (1325-1328) et reine de France (1328-1349).

    Durant la guerre de Cent Ans, Jeanne de Bourgogne fut amenée à exercer la régence du royaume. Dès 1338, Levan I, dans l'obligation de se déplacer constamment pour livrer bataille, lui confia les pleins pouvoirs en son absence. Cette fonction lui attira une bien mauvaise réputation, accentuée par sa difformité - Jeanne était boiteuse - signe d'une possible malédiction selon certains.

    Jeanne de Bourgogne mourut le 12 décembre 1349, peut-être entraînée par l' épidémie de peste noire qui affectait le pays depuis 1347.

    De son union avec Levan I de Normandie sont issus neuf enfants :

    * Jean II de France (1319-1364), dit Jean le Bon, roi de France (1350-1364)
    * Marie de France (1326-22 septembre 1333)
    * Louis (17 janvier 1328-id.)
    * Louis (8 juin-23 juin 1330)
    * Jean (1332-2 octobre 1333)
    * N... (28 mai 1335-id.)
    * Philippe de France (1er juillet 1336-1er septembre 1375), comte de Valois (1336-1375) et premier duc d'Orléans (1344-1375)
    * Jeanne (1337-id.)
    * N... (1343-id.)

    Citation :
    Blanche de Navarre

    Née en 1333, morte le 5 octobre 1398 Blanche était la fille de Philippe III d’Évreux et de Jeanne II de Navarre, Blanche descendait du côté maternel de la branche aînée issue de Louis IX, Philippe le Bel étant son arrière-grand-père.

    Blanche de Navarre, surnommée Belle Sagesse, devint reine de France en 1350 lorsqu’elle épousa Levan I de Normandie ; celui-ci mourut à peine quelques mois plus tard -d'épuisement amoureux, selon certains-, la laissant enceinte d’une fille : Jeanne dite Blanche (mai 1351-16 septembre 1371).

    Blanche, quant à elle, allait vivre encore un demi-siècle, quittant ce monde en 1398 à l’âge avancé de 67 ans – veuve riche et respectée, ayant derrière elle, aux dires de la Chronique du religieux de Saint-Denis, une vie passée dans la chasteté, protégeant veuves, orphelines et pauvres, à tel point que son hôtel tenait plus d’un « cloître de religieux que d’un palais de reine. »

    La reine douairière se retira à Neaufles-Saint-Martin près de Gisors et refusa des secondes noces avec Pierre Ier de Castille, déclarant alors : "Les reines de France ne se remarient point." Ne paraissant à la cour de France qu'en de rares occasions, Blanche conserva l'estime de Jean II le Bon. Elle joua un rôle politique en tentant de rapprocher son frère, Charles le Mauvais, du roi de France.

    Blanche s'éteignit dans sa retraite le 5 octobre 1398 et fut inhumée à l'abbaye de Saint-Denis.

  • Epouses de Jean II

    Citation :
    Bonne de Luxembourg

    Née le 20 mai 1315, morte le 11 septembre 1349 à l'abbaye de Maubuisson, fut l'épouse de Jean II dit le Bon.

    Fille de Jean Ier l'Aveugle, comte de Luxembourg et roi de Bohême, et d'Élisabeth de Bohême, elle épouse le dauphin Jean le 28 juillet 1332 à Melun. De cette union naquirent onze enfants :

    1. Blanche (1336-1336)
    2. Charles V (1337-1380), futur roi de France de 1364 à 1380.
    3. Catherine (1338-1338)
    4. Louis (1339-1384) duc d'Anjou épouse Marie de Blois-Châtillon (1345-1404)
    5. Jean (1340-1416) duc de Berry épouse en 1360 Jeanne d'Armagnac (?-1387)
    6. Philippe II le Hardi (1342-1404) duc de Bourgogne épouse en 1369 Marguerite III de Flandre (1350-1405)
    7. Jeanne (1343-1373) épouse en 1352 Charles II le Mauvais, roi de Navarre (1332-1387)
    8. Marie (1344-1404) épouse Robert Ier, duc de Bar.
    9. Agnes de Valois (1345-1349)
    10. Marguerite (1347-1352)
    11. Isabelle (1348-1372) épouse Jean-Galéas Visconti (1351-1402) duc de Milan

    La réapparition de la peste en Occident entraîna son décès. Elle ne put ainsi jamais devenir reine de France.

    Citation :
    Jeanne Ière d’Auvergne

    Jeanne d'Auvergne (1326-1360) comtesse d'Auvergne et reine de France, est la fille et héritière de Guillaume XII d'Auvergne et de Marguerite d'Evreux.
    Mariée une première fois à Philippe de Bourgogne, fils du duc Eudes, elle est la mère du dernier duc capétien de Bourgogne, Philippe de Rouvres.
    Elle épouse en secondes noces le roi Jean le Bon, veuf de Bonne de Luxembourg ; elle en a trois enfants, qui ne vécurent pas :
    • Blanche (1350-1350)
    • Catherine (1352-1352)
    • un fils (1354-1354)

  • Epouse de Charles V

    Citation :
    Jeanne de Bourbon

    Née le 3 février 1337 à Vincennes, morte le 6 février 1378 à Paris.
    Elle était fille du duc de Bourbon Pierre Ier de Bourbon, mort à la bataille de Poitiers en 1356, et d'Isabelle de Valois (1313-1383).
    Par son mariage (8 avril 1350 à Tain-l'Hermitage) avec le futur Charles V (1337-1380), roi de France (1364-1380), elle devint reine de France de 1364 à 1378.
    Si Jeanne fut quelque peu délaissée alors qu'elle était encore dauphine (Charles affichait alors sa liaison avec Biette de Casinel), le roi se rangea après son sacre, le 19 mai 1364.
    Le couple devint alors très uni et le roi s'attacha à Jeanne. Charles V demandait très souvent l’avis de son épouse, aussi bien en politique qu’en matière de lettres et d’art.
    De son union avec le roi Charles V sont issus neuf enfants :
    • Jeanne (1359-1360)
    • Bonne (1360-1360)
    • Jean (1366-1366)
    • Levan II (1368-1422), roi de France (1380-1453)
    • Marie
    • Louis Ier d'Orléans (1372-1407), duc d'Orléans
    • Isabelle (1373-1377)
    • Catherine de France (1378-1388), épouse en 1386 (mariage non consommé) Jean II de Berry (1377-apr. 1416).
    Elle ne songeait qu’à éduquer ses enfants, introduire de l’art et de la vertu à la cour de France, et tenir compagnie à son époux. La reine Jeanne avait grand part au gouvernement et il n’était pas rare de la voir s’enquérir de la politique actuelle auprès des ministres, ou des ambassadeurs. Elle correspondait beaucoup, envoyait des dépêches de haute importance, et possédait son cachet personnel, très respecté. Jeanne aura même le privilège de recevoir personnellement l’empereur germanique Charles IV.
    La reine aurait subi la lourde consanguinité de sa famille, et aurait connu des crises de bizarrerie en 1373, qui s'estompent heureusement par la suite. Certains prétendent que c'est parce qu'elle fréquenta trop les fous qui était entretenus à la cour pour les divertissements royaux. Charles V ne la délaissa pas pour autant : il respecta toujours son épouse et se disait prêt à la nommer régente s’il venait à trépasser avant elle.
    Jeanne de Bourbon meurt à la naissance de sa fille Catherine ci-dessus. Froissart nous dit de cet événement : «La reine étant enceinte, les médecins lui avaient interdit le bain comme contraire et périlleux. Malgré leur opposition, elle voulut se baigner et de là conçu le mal de la mort.»
    Charles V s'en montra très affligé. «Elle est ma belle lumière et le soleil de mon royaume» disait-il. Christine de Pisan écrit du deuil royal : «Le roi fut très dolent du trépas de la reine ; malgré sa grande vertu de constance, cette séparation lui causa si grande douleur et dura si longtemps que jamais on ne lui vit pareil deuil : car moult s’aimaient de grande amour.»

  • Epouse de Lévan II

    Citation :
    Isabeau de Bavière

    Née en 1371, Elisabeth Wittelsbach Visconti d'Ingolstad, princesse de Bavière dite Isabelle de Bavière, ou Isabeau de Bavière, est la fille d’Étienne III, duc de Bavière-Ingolstadt et de Thadée Visconti, fille du duc de Milan.
    Elisabeth de Bavière est mariée le 17 juillet 1385, à Amiens, à l'âge de 14 ans avec Lévan II de Normandie (dit l'Increvable) qui en a 16 et devient reine de France.
    Lorsque le mariage fut décidé, comme toutes les futures reines de France, Isabelle de Bavière vint en France accompagnée de sa nourrice, d'une amie et de quelques suivants. Comme il était d'usage, la nourrice devait rester jusqu'aux noces et repartir dans son pays d'origine, ce qu'elle fit.

    Le mariage d'Isabelle et Charles VI en 1385 débuta sous de bons auspices. Une fête splendide fut donnée dans la capitale à laquelle de nombreux nobles étrangers assistèrent. Isabelle conserva sa suite auprès d'elle. Confinée volontairement en vase clos, elle n'apprit que tard à parler le français, ne visita jamais les provinces, et resta une reine fort discrète, ne s'occupant guère de politique.

    Isabeau, retirée dans l'hôtel Saint-Pol, décéda le 29 septembre 1435, son tombeau est situé dans la nécropole royale de la basilique de Saint-Denis (chapelle des Valois) ; après avoir offert à son époux douze enfants :

    1. Charles (1386-1386)
    2. Jeanne (1388-1390),
    3. Isabelle (1389-1409) mariée en 1396 à Richard II, roi d'Angleterre (1367-1400) puis en 1406 à Charles de Valois, duc d'Orléans (1394-1465)
    4. Jeanne (1391-1433) mariée en 1396 à Jean V , duc de Bretagne (1389-1442)
    5. Charles (1392-1398)
    6. Marie (1393-1438), abbesse de Poissy
    7. Michelle (1393-1422) mariée en 1409 à Philippe III, duc de Bourgogne (1396-1467)
    8. Louis (1397-1415) duc de Guyenne puis Dauphin ,
    9. Jean (1398-1417)duc de Touraine puis dauphin,
    10. Catherine (1401-1437), mariée en 1420 à Henri V, roi d'Angleterre (1387-1422)
    11. Lévan III (1403- ) comte de Ponthieu, puis dauphin puis roi de France
    12. Philippe (1407-1407)

  • Epouses de Lévan III

    Citation :
    Mellelafee

    Fille de Goel, premier duc de Bourgogne sous le règne de Levan III. Son union avec le roy de France aurait été la contrepartie du don du duché de Bourgogne audit Goel.
    La rumeur la dit morte empoisonnée, nul enfant ne naquit de cette première union.

    Citation :
    Catherine Victoire d'Appérault

    Fille de SanAntonio d'Appérault et Ayla. Reyne de France de part son mariage avec Levan III de Normandie, Marquise de Valois.

    Elle naît à Conflans-lès-Sens (Champagne) le jour de la Saint Michel 1453 (29 septembre). Prénommée Victoire en raison de la prise de Compiègne par l'armée champenoise, elle grandit entourée des siens. Baptisée une semaine après sa naissance par le père Tiercelet, curé de Conflans-lès-Sens, c'est seulement à cette occasion que ses prénoms sont rendus publics. Filleule de Ricoh d'Appérault et de Matthilde de Beaugency, elle garde des liens privilégiés avec cette dernière. Elle rencontre pour la première fois Levan III, qui devait plus tard devenir son époux, lors du baptême de son frère, Louis Raphaël d'Appérault au château familial de Donnemarie Dontilly.

    Mariée le 9 juin 1454 à la cathédrale Notre Dame de Paris. Les noces royales donnent lieu à de grandes réjouissances. Elle donne naissance au Dauphin Marc-Philippe début janvier 1455. Elle assure la gouvernance du royaume en l'absence du roy. En octobre 1455, elle donne naissance à deux jumelles.

    D'aucun prétendent qu'elle serait une fille cachée de Volpone de Médicis, recueillie par la famille d'Appérault après la disgrâce de ce dernier.

    Décédée. Inhumée en la basilique Saint Denis, au cours d'une cérémonie qui rassembla les Grands Officiers, et une grande partie des nobles du royaume de France.



  • Par Eloin Bellecourt, Maître Académique de Lexicographique.
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